Caroline Roose sur le sommet des Nations unies sur les systĂšmes alimentaires
Mercredi 15 septembre, Caroline Roose est intervenue sur le sommet des Nations unies sur les systĂšmes alimentaires.
Son intervention đđ»
« Je voudrais commencer aujourdâhui par une prĂ©occupation majeure concernant lâorganisation du sommet mondial de lâONU sur les systĂšmes alimentaires.
La sociĂ©tĂ© civile et les petits producteurs ont Ă©tĂ© totalement Ă©cartĂ©s dâun processus aux mains de lâagribusiness.
ĂcartĂ©s, les peuples autochtones, dont les terres et les mers sont pourtant accaparĂ©es.
ĂcartĂ©s, les organisations paysannes et les petits pĂȘcheurs artisans.
Il est inacceptable dâorganiser un sommet sur les systĂšmes alimentaires en excluant celles et ceux qui produisent 70% de la nourriture consommĂ©e dans le monde.
Nous ne pouvons pas laisser les clĂ©s de notre systĂšme alimentaire aux seuls gĂ©ants de lâagro-industrie.
Ne nous laissons pas aveugler par leurs « fausses bonnes solutions ».
Les vraies solutions pour nourrir le monde nous les avons :
– redistribuer les ressources Ă©quitablement,
– promouvoir lâagroĂ©cologie paysanne,
– mettre fin Ă la surexploitation des ocĂ©ans, dont nous sommes responsables dans les pays en dĂ©veloppement,
– revoir nos rĂšgles commerciales face aux dĂ©rives du libre-Ă©change et promouvoir la souverainetĂ© alimentaire.
Mais nous devons aussi mettre nos propres politiques en cohérence avec ces objectifs.
Nous importons 63% des produits de la mer que nous consommons.
Notre flotte de pĂȘche pĂȘche sur tous les ocĂ©ans, parfois en concurrence directe avec les populations locales.
Pour nourrir les poissons dâaquaculture, on importe des farines de poissons faites, comme au SĂ©nĂ©gal, Ă partir de poissons normalement consommĂ©s par la population.
Pour que les objectifs de dĂ©veloppement durable soient atteints partout, lâUnion europĂ©enne a un rĂŽle.
Câest tout notre systĂšme alimentaire quâil faut repenser. »
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