CETA : un bilan déjà désastreux pour les citoyens et l’environnement
Ce vendredi 21 septembre marque le premier anniversaire de l’entrée en vigueur du CETA. Yannick JADOT rappelle que, derrière l’augmentation des échanges dont se félicitent les promoteurs de cet accord, les premiers dégâts sur l’environnement et le climat se font déjà sentir.
Pour Yannick JADOT, porte-parole du groupe des Verts/ALE sur le CETA :
« Après un an d’application provisoire, le bilan du CETA est déjà désastreux pour l’environnement et le climat. Combien savent que 42 pesticides interdits dans l’UE mais autorisés au Canada pourraient se retrouver dans leurs assiettes via les exportations canadiennes de céréales ? Des pesticides, cancérigènes et accusés d’être des perturbateurs endocriniens pourtant interdits en Europe. Et ce sans aucun étiquetage. Il en va de même pour le Colza OGM canadien non-étiqueté comme tel alors que c’est pourtant obligatoire en Europe ou encore le saumon OGM interdit dans l’UE mais difficile à détecter dans les importations.
Pourtant, le 25 octobre 2017, le gouvernement dans son plan d’action annonçait « Une mise en œuvre irréprochable du CETA, pour garantir que les normes sanitaires et environnementales nationales et européennes seront appliquées et préservées ». C’est Raté.
Côté Climat, le bilan est aussi déplorable. En un an, les exportations de pétrole issu des sables bitumineux dont l’extraction est un désastre pour l’environnement et le climat ont bondi de 46%. Une aberration alors qu’il nous faut mettre en œuvre d’urgence l’accord de Paris pour rester bien en dessous des 2 degrés d’augmentation de la température de la planète. Où est le « véto climatique » promis par le Président Macron ?
Mais le pire est à venir, car via la coopération règlementaire, ces forums informels qui permettent de valider la compatibilité d’une législation avec le CETA avant même qu’elle ne soit votée, le Canada pourrait s’attaquer aux législations à venir. Déjà dans son viseur, empêcher une possible interdiction du glyphosate.
Au regard de ses premiers impacts pour le climat, l’environnement et la santé qui violent les engagements de l’UE et du Canada, je demande la suspension immédiate du CETA. »