Claude Gruffat sur la spéculation sur les denrées alimentaires

20 décembre 2022

Mercredi 14 décembre, Claude Gruffat est intervenu sur la spéculation sur les denrées alimentaires.
Son intervention ⬇️

« 30 %. En un an, les prix de l’alimentation ont augmenté de 30 %. C’est plus de l’inflation, c’est de l’hyper inflation. Mais ces 30 %, ce n’est pas que le résultat de la guerre en Ukraine et des manœuvres de Poutine.
Ce sont aussi des actions des profiteurs de guerre, les spéculateurs qui font de l’argent sur les produits vitaux.
Parce que oui, voilà le résultat de ce monde hyper-financiarisé que les politiques libérales s’évertuent à construire. Les produits aussi vitaux que le pain, les céréales sont fixés par les tradeurs derrière leurs ordinateurs.
Et quand ces tradeurs décident d’augmenter les prix pour payer leurs profits, ce sont nos concitoyens
et concitoyennes qui sont obligés de les financer sans avoir été consultés, évidemment.
Et on revient toujours à la même chose : l’enrichissement de quelques-uns sur le dos de la sueur du plus grand nombre.
Qu’est-ce que ce monde-là ? Est-ce vraiment le sens de notre mandat ici ? Est-ce vraiment ce pour quoi les électeurs nous ont fait confiance ? C’est pourquoi je suis venu le dénoncer, aujourd’hui, devant vous. C’est pourquoi je veux vous appeler à l’action. Les prix ne peuvent être joués à la roulette des tradeurs. La crise alimentaire existait déjà avant la guerre en Ukraine. Le marché des céréales est dominé à 90 % par quatre entreprises majeures qui ont enregistré des bénéfices de 10,3 milliards en 2021. Cette guerre a mis en lumière les très grandes limites de ce marché ultra-mondialisé tenu par des mastodontes financiers et ça, ça doit cesser.
Une large partie de nos concitoyens et concitoyennes européens avaient déjà du mal à boucler leurs fins de mois et, maintenant, ils ont, tout simplement, du mal à se nourrir.
Alors, face à cette situation, c’est bien simple, il n’existe qu’une seule solution : la spéculation doit être encadrée. Ce sont nos paysans et nos paysannes qui doivent nous nourrir, pas l’agrobusiness. Un encadrement qui doit être décidé par nous et ça, c’est maintenant. Merci. »

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