Conférence des Nations unies sur la biodiversité

23 novembre 2022

La COP15 doit marquer  une tournant pour la protection des espèces animales et végétales.

 

Le Parlement européen a tenu, le 23 novembre 2022, un débat sur la biodiversité, en amont de la Conférence des Nations unies (COP15) qui aura lieu à Montréal. Le Groupe Verts/ALE appelle à une action rapide pour protéger les espèces et les habitats, y compris la restauration des zones humides ainsi que la protection des forêts tropicales et des océans.

Pour que la COP15 soit un succès, elle doit s’engager à protéger efficacement au moins 30 % de toutes les zones terrestres et marines en signant un nouvel accord des Nations unies sur la conservation de la biodiversité. Cet engagement doit s’accompagner d’un financement solide, d’un soutien aux pays les moins développés et d’un calendrier clair pour la mise en œuvre des objectifs d’ici 2030.

Déclaration de Marie Toussaint, vice-présidente du groupe Verts/ALE et membre de la commission de l’Environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire (ENVI) :

« Là où la COP27 a échoué à établir l’interrelation profonde entre le climat et la biodiversité, l’Union européenne doit prendre ses responsabilités et œuvrer à un accord international ambitieux pour sauver le vivant des logiques destructrices aujourd’hui à l’œuvre.
Obtenir un accord sur les espaces protégés est ainsi indispensable, mais ne sera pas suffisant si le vivant est financiarisé, et donc accaparé et in fine détruit. Or, les termes de « solutions basées sur la nature » qui figurent à la fois dans le brouillon du traité négocié et dans les textes présentés par la Commission européenne laissent à craindre une nouvelle titrisation du vivant, qui n’a pourtant pas de prix puisqu’il conditionne notre survie. Ce dont nous avons besoin, face à la crise de la biodiversité, c’est d’un changement complet de modèle, loin de ces concepts capitalistes appliqués à la nature. Il faut reconnaître et protéger les droits de la nature, établir quels sont nos devoirs à son égard, comme de nombreux pays ont déjà commencé à le faire. Nous devons également garantir que la protection de la nature ne serve plus jamais de prétexte à l’expulsion des populations de leurs territoires et à la violation de leurs droits fondamentaux. Droits humains et de la nature sont intrinsèquement liés. Avançons vers la COP15 avec l’ambition et l’exigence requises pour préserver réellement et durablement la Terre.

 

Intervention de Marie Toussaint

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