François Alfonsi sur la situation au Burkina Faso
Mardi 4 octobre, François Alfonsi est intervenu sur la situation au Burkina Faso.
Son intervention ⬇️
« La zone du Sahel est une grande préoccupation pour l’Europe. Ce qui advient, en ce moment,
au Burkina Faso témoigne de l’effondrement politique des États de cette zone.
L’intervention militaire de la France, en 2013, au Mali avait permis, alors que l’État islamiste régnait déjà sur la Syrie et sur l’Irak, d’empêcher qu’un second foyer de terrorisme ne s’installe au Sahel. Cette intervention était indispensable.
La grande erreur qui a suivi a été commise par l’Union européenne, qui a laissé la France esseulée.
Si l’Europe s’était davantage interposée, cela aurait coupé court à une propagande hostile liée au passé colonial de la France.
Les États malien et burkinabé ont été, ces dernières années, gravement déstabilisés par la montée en puissance des groupes armés islamistes.
Chaque coup d’État est un nouveau signal de leur échec dans la lutte contre le terrorisme. Et le rythme effréné de ces putschs à répétition indique une fin de cycle.
Tout cela pourrait, hélas, mener à une victoire décisive des islamistes.
Alors que faire ?
L’Europe devra être opérationnelle dès l’instant que les apprentis putschistes auront définitivement échoué. Il faut assurer à ceux qui seront prêts à prendre leur relève un cadre de coopération aussitôt opérationnel. Si cet espace immense du Sahel tombe durablement aux mains des islamistes, l’Europe en subira inévitablement les conséquences. Nous appelons donc le Service d’action extérieure à coordonner l’initiative et les États membres à lui apporter des moyens d’action, y compris militaires, qui ne soient pas réduits à ceux de la seule armée française qui est vulnérable aux campagnes de dénigrement étant donné son passé colonial. »
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