Non classé

Gwendoline Delbos-Corfield sur la situation en Hongrie et gel des fonds de l’Union européenne

21 février 2024

Le 17 janvier, Gwendoline Delbos-Corfield est intervenue sur la situation en Hongrie et gel des fonds de l’Union européenne.

Son intervention ⬇️

« La démocratie européenne pourrait mourir. Je ne suis pas en train de dramatiser pour avoir votre attention. C’est vraiment ce qu’il se passe. À cause de la résistible ascension d’un homme, le premier ministre hongrois. Il a, non seulement, créé une quasi-autocratie dans l’Union européenne, il a, non seulement, restreint les libertés civiles et les droits fondamentaux de son propre peuple et donné un exemple inquiétant, il a, non seulement, placé une pomme pourrie au cœur du système et porté la voix du Kremlin à la table européenne, mais, ces dernières années, il s’est joué de vous, faisant du chantage à chaque État membre, de plus en plus et de manière systémique.
L’Union européenne a rendu cet homme politique plus puissant.
La Commission lui a donné l’argent qui lui a permis de conquérir le pouvoir et d’installer son oligarchie. Et le Conseil a renforcé son pouvoir en le laissant gagner de l’influence et établir les règles. Et, à la fin de votre présidence, les Belges, vous allez donner à cet homme les clefs de la maison. Cela lui ouvrira la voie pour fixer le programme, dire tout ce qu’il veut sur la Russie et l’Ukraine et représenter l’Union européenne en notre nom. C’est inconcevable, mais les chef·fe·s d’État européen·ne·s ont décidé de ne rien faire contre. Il est temps de lui retirer les clefs des mains. Présidence belge, vous devez remettre les recommandations sur la table. Vous avez déjà commencé à y travailler. Vous pouvez trouver la majorité qualifiée nécessaire. Commence est-ce possible qu’aujourd’hui, il n’y ait toujours pas assez d’États membres qui ont le courage de voter une simple recommandation ?
Et vous devez préparer l’avenir en appliquant l’article 7.2. Il est temps de penser sérieusement à retirer le droit de vote à Viktor Orbán. Mais par dessus tout, aujourd’hui, vous devez rapidement trouver un moyen de ne pas donner la présidence de l’Union européenne à un quasi-autocrate. »

Partager cet article

Les commentaires sont fermés.