Gwendoline Delbos-Corfield sur le logiciel espion Pegasus
Mercredi 14 juin, Gwendoline Delbos-Corfield est intervenue sur le logiciel espion Pegasus.
Son intervention ⬇️
« De la Commission d’enquête Pegasus, nous pouvons tirer trois leçons importantes.
La première, nous avons urgemment besoin de moratoires et de régulation pour ces nouvelles technologies, comme nous en avons pour les armes. Ce sont des outils intrusifs, répressifs, aux mains de ceux qui ont le pouvoir. Et n’importe quelle citoyenne ou n’importe quel citoyen peut un jour être considéré suspect et devenir l’objet d’une surveillance constante, secrète, terrifiante.
Deuxième conclusion alarmante, dans l’Union européenne, des États aux finances fragiles et aux tendances autoritaires ont massivement surveillé leurs opposants, des journalistes, des activistes, pour les mettre au silence. Aucune transparence, aucun recours ni réparation pour les victimes, Hongrie, Pologne, Grèce, Chypre et même Espagne.
Enfin, dernière alerte, les États les plus riches, comme la France ou l’Allemagne, n’ont pas besoin d’acheter des logiciels à des sociétés israéliennes. Ils sont en capacité de créer leurs propres systèmes de surveillance. Et sur cela, nous ne savons rien. »
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