La transition écologique doit être socialement acceptable
La transition écologique doit être rendue socialement acceptable en Europe. Pour qu’elle le soit, l’Union Européenne doit jouer son rôle : créer des budgets conséquents, inclure les territoires et leurs acteurs/actrices dans la gouvernance des plans de transition et leur mise en oeuvre, poser des critères clairs et contrôlables pour les entreprises qui s’engagent dans le « monde d’après ».
« Messieurs les commissaires, monsieur le vice-président,
Je voudrais vous poser deux questions concernant votre analyse sur la stratégie des États membres, et de l’Union, pour réussir une transition juste écologiquement et socialement. Cet impératif de réussite est d’autant plus important, alors que nous traversons une crise sanitaire sans précédent, aux conséquences sociales importantes.
D’après les analyses présentées par la Commission dans le cadre du Semestre Européen, les besoins budgétaires pour rendre la transition écologique socialement acceptable en Europe sont très importants. Vos rapports font état notamment de dépendance actuelle de 112 000 travailleurs dans le secteur du charbon en Pologne, ou 21 000 en République Tchèque. Pourquoi donc limiter le montant de ce Fonds de Transition Juste, si nécessaire à la reconversion de ces territoires, seulement à 7.5 milliards ? Il me semble que cet impératif d’accompagnement des territoires en difficulté aurait nécessité une somme beaucoup plus importante.
Je voudrais également orienter votre attention sur la gouvernance de cette transition juste. Vous soulignez le rôle important des territoires et des régions dans cette transition. Pourquoi ne pas insister davantage auprès des Etats Membres d’inclure les territoires et les régions dans la gouvernance, l’analyse et la mise en oeuvre de cette transition ?
Enfin, je voudrais vous féliciter pour vos recommandations qui invitent les États membres à faire un meilleur usage possible de ce Fonds. Mais je regrette que les recommandations, notamment concernant la France, se limitent à encourager sur les investissements verts sans insister sur les critères d’aide aux entreprises. Nous ne pouvons pas déconnecter la relance et le monde d’après, qui se doit d’être plus écologique et plus social. »
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