Le Parlement demande un embargo immédiat sur les combustibles fossiles russes
Aujourd’hui, le Parlement européen s’est prononcé sur un nouveau paquet de sanctions proposé par la Commission européenne en réponse aux crimes de guerre commis par la Russie.
La Commission européenne propose un embargo sur les importations de charbon, une interdiction d’exportations ciblées comme les semi-conducteurs, la fermeture des ports européens aux navires russes et davantage de limites sur les activités bancaires russes.
Ces propositions sont bien trop limitées au regard des massacres commis par les Russes. L’Union européenne ne peut plus continuer à, d’un côté, imposer des sanctions économiques, tout en continuant, de l’autre, à financer le régime via ses importations d’énergie. Devant l’inefficacité des quatre premiers paquets de sanctions à mettre fin à l’agression russe, il est nécessaire de prendre des mesures plus drastiques afin de contraindre Vladimir Poutine, et, à tout le moins, de cesser de financer sa guerre. Dans la résolution votée jeudi 7 avril, les groupes politiques du Parlement proposaient un élargissement des sanctions et la mise en place d’un embargo immédiat sur le pétrole et le charbon.
Le groupe Verts/ALE a déposé un amendement afin que le gaz et les combustibles nucléaires soient inclus dans cet embargo. En effet, à travers leur dépendance au gaz en provenance de Russie, les États membres de l’Union européenne continuent de verser 700 millions d’euros par jour pour financer la guerre de Poutine. Nous importons aussi 20% de notre uranium de Russie au niveau européen.
Déclaration de David Cormand, coprésident de la délégation Europe écologie au Parlement européen : « Nous saluons l’adoption par le Parlement européen de notre amendement demandant l’inclusion du gaz et de l’uranium dans l’embargo. Pour la paix, pour le climat, l’Europe doit arrêter de financer les crimes de guerre de Poutine. »
Les ministres des États membres se réunissent mercredi prochain 13 avril, à Bruxelles, pour discuter du paquet de sanctions. Avec cet amendement, le Parlement européen envoie un signal fort au Conseil : les arguments économiques ne peuvent être avancés indéfiniment pour ne mettre en place que des demi-sanctions qui nous affectent le moins possible. Aujourd’hui, nos gouvernements doivent assumer leurs décisions passées au regard de notre dépendance aux énergies fossiles et, notamment, aux énergies fossiles russes. Il est temps d’arrêter les discours et de tenter, réellement, de mettre fin à la guerre en Ukraine.
Nous sommes conscient·e·s que l’arrêt des importations de gaz aura un impact lourd sur les populations les plus vulnérables. C’est pourquoi nous demandons la mise en place de mesures pour les soutenir, mais aussi pour amorcer, dès maintenant, la transition vers l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Ensemble, nous pouvons développer un véritable projet de paix pour l’Ukraine et pour l’Europe, tout en préservant le climat.
Notre amendement :
Le résultat du vote :
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