Marie Toussaint sur la convention des Nations unies sur la diversité biologique (COP15)
Le 23 novembre, Marie Toussaint est intervenue sur la convention des Nations unies sur la diversité biologique (COP15).
Son intervention ⬇️
« Un million d’espèces en risque de disparition. 70 % des animaux sauvages déjà disparus depuis 1970.
Il faut comprendre que nous ne faisons qu’un avec le vivant et que le détruire, c’est aussi se détruire nous-mêmes. Dès lors, il est effectivement impératif que nous ratifions, enfin, un accord sur la biodiversité.
Mais je veux attirer l’attention sur deux points. D’abord, on n’a jamais protégé la nature en bafouant les droits humains. L’histoire européenne est jalonnée de pillages et d’asservissement des peuples qui ont parfois pris, hypocritement, comme prétexte la protection de la nature. Cela ne doit plus jamais se reproduire. Ensuite, il y a urgence à protéger le vivant de l’accaparement, de la financiarisation et donc, in fine, de la destruction. Or, les termes de « nature-based solutions », de « solutions fondées sur la nature » sont aujourd’hui utilisés afin même de poursuivre cette logique d’accaparement et de maintenir ouverte la possibilité de détruire, à travers un marché de titrisation.
Nous devons résister à ces logiques libérales. Protéger la nature, c’est, d’abord, reconnaître ses droits et les devoirs qui sont les nôtres à son égard.
Prenons donc, enfin, ce chemin. »
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