Marie Toussaint sur la Facilité de reprise et de résilience
« Voilà des mois que nous discutons des fonds publics qu’il nous faut mobiliser de manière indispensable pour répondre à la crise économique et sociale qui nous frappe.
N’oublions pas, toutefois, que cette crise est systémique et d’origine écologique. Elle découle des atteintes à la biodiversité, qui est la grande sacrifiée de cet accord.
Il faut réorienter notre économie pour qu’elle garantisse, à la fois, la justice sociale et la protection de notre planète.
Pourtant, les règles que nous avons adoptées pour encadrer ce plan de relance ne répondent pas à cette urgence.
Au contraire, les conditions liées au semestre européen sont injustes et seront douloureuses à l’avenir. Une fois de plus, le long terme est sacrifié aux intérêts du court terme.
Par ailleurs, nous n’avons pas encore de garantie que les fonds non fléchés pour le climat ne nuiront pas à la transition. On nous parle d’un filet de sécurité, la taxonomie. Fragile car affaiblie par les lobbies.
Selon le Haut conseil pour le climat, par exemple, les deux tiers du plan de relance français relanceront l’économie du passé.
Pour finir, un appel : étudions et conditionnons nos plans de relance à leurs impacts sur les 10% les plus pauvres. Ce sont les premiers frappés par la crise
Alors soyons audacieux et prenons, aujourd’hui, cette initiative. »
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