Michèle Rivasi sur la pénurie de médicaments en Europe
Mardi 17 janvier, Michèle Rivasi est intervenue sur la pénurie de médicaments en Europe.
« Nous faisons face, à l’heure actuelle, en Europe, à une pénurie de médicaments. La situation est très préoccupante. Et, encore une fois, ça montre un peu les limites d’un système de production à flux tendu et fondé sur le profit.
En France, les infections saisonnières sont reparties à la hausse. Le Doliprane, l’Efferalgan, le paracétamol et l’antibiotique amoxicilline sont venus s’ajouter à la liste des 277 médicaments en rupture de stock.
En Irlande, 212 médicaments sont indisponibles, dont au moins onze figurant sur la liste des médicaments critiques de l’OMS.
Alors on nous dit quoi ? On nous dit que c’est à cause du nombre de malades, trop nombreux, à cause des prix des médicaments, trop bas, ou, enfin, ce n’est pas, cette fois, un problème de substance active mais de façonnage, avec un manque d’approvisionnement en papier et en carton.
Mais de qui se moque-t-on ? Cela fait plus de dix ans que l’on tire la sonnette d’alarme et que la liste des pénuries s’allonge tous les ans. Si les labos ont négligé la production de certains médicaments pas assez rentables, il faut changer de fournisseur. Il faut organiser une filière alternative. Nous avons eu, au Parlement, un rapport de ma collègue Colin-Oesterlé et on avait proposé une alternative, c’est-à-dire une espèce d’établissement public-privé qui fabrique, justement, des médicaments qui n’intéressent pas le big pharma, et qui puisse produire, justement, des médicaments dont on a besoin.
Il est urgent qu’on se bouge et qu’on fasse des propositions concrètes. »
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