Mission droits humains en RDC

17 juin 2025

Alors que le groupe M23 continue de commettre des crimes de guerres dans l’Est de la République Démocratique du Congo, l’U.E reste complaisante vis-à-vis du Rwanda, qui finance activement ce groupe criminel. C’est pour constater ces violences, et recueillir les témoignages de celles et ceux qui les subissent que nous avons effectué une mission en RDC en mai 2025. 

 

En tant que député européen du Parlement Européen, je me suis rendu en mai 2025, à Kinshasa en RDC.

La RDC est dans une situation humanitaire critique. En particulier dans l’Est du pays, les militaires du groupe M23 commettent de nombreux crimes de guerre sur les populations avec le soutien du Rwanda. Le M23 met aussi en place un racket des populations et une contrebande organisée sur les minerais congolais pour se financer.

L’Union Européenne est complice de la situation en RDC : son memorandum d’entente sur les matières premières avec le Rwanda participe au soutien de groupes comme le M23, et pousse à des violences physiques et sexuelles, des déplacements de population et d’autres violations des droits humains liées à l’extraction de minerais à l’Est de la RDC.

Comme l’ont montré plusieurs rapports de l’ONU, le viol est utilisé comme arme de guerre stratégique en RDC, par toutes les parties au conflit, notamment par le groupe M23, mais aussi par des militaires congolais et des membres du groupe armé Wazalendo, sur lequel s’appuie l’armée congolaise.

Ces violences sont d’autant plus alarmantes que le gouvernement de RDC peine à prévenir les actes de violences sexuelles, et à apporter le soin et le soutien nécessaires aux victimes. Nous avons pu attester de ce manque en parlant avec des prisonnières de la prison de Makala, où en septembre 2024, l’Etat et l’administration pénitentiaire n’ont pu empêcher les viols de plus de 300 femmes, n’ont pas su apporter un soutien médical et psychologique adéquat, ni rendre justice aux victimes.

La complicité de l’UE dans le chaos qui règne en RDC est incompréhensible aux yeux des habitants, alors que le Parlement Européen adoptait le 13 février 2025 une résolution qui demandait la suspension de ce memorandum, et appelait la RDC et le Rwanda a appréhender et juger les responsables des crimes de guerre.

Je rappelle que pour garantir la paix en RDC, il est nécessaire que tous les auteurs de crimes graves, sans distinction d’appartenance, soient jugés pour que justice soit rendue aux victimes et qu’elles puissent obtenir réparation. 

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