Pour un système européen de migration à la hauteur
Le 28 mars, la commission des Libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE) a voté sur quatre dossiers du Pacte migration et asile de la Commission.
Si le groupe Verts/ALE soutient les aspects de la réforme qui améliorent la situation des réfugié·e·s et des demandeuses et demandeurs d’asile dans l’Union européenne en apportant de réelles avancées au régime existant ; nous ne pouvons soutenir le glissement vers toujours plus de détention massive, et de très longue durée, des chercheuses et chercheurs de refuge à nos frontières extérieures.
Déclaration de Damien Carême, membre la commission des Libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE) :
« Notre groupe s’est toujours battu pour une réforme du système européen de migration et d’asile qui soit à la hauteur des enjeux : il est urgent de garantir un partage juste et équitable des responsabilités entre les États membres, d’établir des règles communes de qualité pour les procédures d’asile et des conditions d’accueil humaines.
Tout au long des négociations sur les textes votés aujourd’hui, nous avons fait pression, et nous nous sommes battu·e·s pour améliorer les propositions initiales de la Commission. Nous faisons, aujourd’hui, le choix de soutenir, ou de ne pas nous opposer, aux propositions qui contiennent des avancées par rapport au statu quo. Notamment, l’amélioration des règles de l’actuel Règlement Dublin, à travers une prise en compte large des liens des demandeuses et demandeurs d’asile et réfugié·e·s avec tout État membre, apte à soulager les pays dits de “première entrée » qui assument actuellement une charge trop importante en termes d’accueil et de protection.
Nous saluons également des avancées pour lesquelles nous nous sommes battu·e·s dans d’autres textes et que nous continuerons à pousser dans les négociations à venir avec le Conseil : l’introduction d’un mécanisme de contrôle indépendant pour veiller au respect des droits fondamentaux aux frontières et prévenir les refoulements ; la mise en place de mécanismes de solidarité entre États membres, y compris par des relocalisations obligatoires au sein de l’Union européenne.
Nous rejetons, cependant, fermement toute proposition portant atteinte au droit d’asile et aux droits fondamentaux des exilés, notamment par l’augmentation des possibilités de recours à la détention, l’introduction de nouvelles dérogations aux normes et standards d’accueil et de protection, la coopération avec les États tiers. Par le sens de nos votes aujourd’hui, nous réitérons que nous nous opposerons toujours à ce que les personnes cherchant refuge et protection au sein de l’Union européenne continuent à faire les frais de l’Europe forteresse érigée depuis 20 ans par l’Union européenne et ses États membres.«
Pour en savoir plus sur nos positions sur le Pacte migration et asile
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