Spéculation : Limitons l’explosion des prix

13 décembre 2022

On le sait, les aliments au magasin, le chauffage, le pétrole : tous ces biens essentiels voient leur prix augmenter et la raison est la guerre en Ukraine. Mais un élément qui contribue également à cette augmentation est trop peu abordé : la spéculation. Quelles conséquences sur nos courses ? Comment la limiter ?

Une pratique qui impacte directement les produits vitaux

La spéculation sur les denrées a un impact direct sur les denrées vitales, telles que l’alimentaire ou l’énergie.

D’après l’IPES-Food (le Panel international d’experts sur la nourriture durable), la mise en réserve des céréales et la spéculation sur les denrées sont des facteurs clefs dans le fait que les chocs actuels deviennent une véritable crise des prix de la nourriture.

Le Trade and Development Report 2022 de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (UNCTAD) relève, notamment, que les instruments financiers innovants (dérivés, options, etc.) “ont permis à des spéculateurs de marché d’influencer le prix de matières clefs, telles que la nourriture et l’énergie”.

Claude Gruffat, député Européen Vert/ALE, membre de la commission des Affaires fiscales et monétaires (FISC) et de la commission de l’Agriculture (AGRI) du Parlement européen :

« Selon Foodwatch et l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les prix des denrées alimentaires ont bondi mondialement de près de 30% en un an.

La flambée des prix et la faim menacent désormais la stabilité de dizaines de pays dans le monde. Avec la crise économique qui se profile, nous ne pouvons pas rester silencieux sur ce qu’il se passe sur notre nourriture. On ne peut pas laisser un petit nombre de personnes spéculer sur notre alimentation et sur notre futur.

Je me bats, avec les Verts/ALE, pour un marché sain, sans manipulation sur les matières premières. Pour des prix justes, qui ne soient pas dépendants des traders.

Les demandes du groupe Verts/ALE pour encadrer et limiter la spéculation :

  • Une réelle supervision des marchés et de leur fonctionnement/leurs tendances,
  • Des données précises quant à la hausse des prix du fait de l’agression russe en Ukraine, d’une part, et de la spéculation et des manipulations de marché d’autre part,
  • Des mesures des autorités nationales de contrôle pour annihiler la manipulation des marchés et limiter la spéculation,
  • Des changements relatifs au régime de limites de position dans le cadre de la révision de la directive sur les instruments financiers (MiFiD/MiFiR).

 

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