Vision pour l’agriculture et l’alimentation : des promesses en recul par rapport au Dialogue stratégique

19 février 2025

Aujourd’hui, la Commission européenne a présenté sa vision de l’agriculture et de l’alimentation. Si le groupe Verts/ALE salue certaines des propositions, le texte manque d’engagement en faveur de mesures d’adaptation environnementale et climatique qui tiennent compte du rôle central de l’agriculture dans la lutte contre la crise climatique.

En outre, certains éléments, tels que le plafonnement des subventions agricoles pour les grandes exploitations afin de mieux soutenir les petites et moyennes exploitations, sont absents. Le groupe Verts/ALE a donc présenté, en début de semaine, ses six priorités pour une agriculture prospère et durable.

Déclaration de David Cormand, eurodéputé Verts/ALE et membre de la commission de l’Agriculture et du développement rural :

« La vision agricole de Christophe Hansen est faite de belles paroles et de promesses. Le problème est que cette vision est en recul par rapport aux priorités qui ressortaient du Dialogue stratégique sur l’avenir de l’agriculture en Europe.

Celui-ci réclamait un changement de doctrine de la Politique agricole commune et un rééquilibrage de la chaîne de valeur de l’agriculture-alimentation en faveur des agricultrices et des agriculteurs. Or, ce que laisse craindre la publication de la Commission, c’est un statu quo des politiques actuelles qui tue littéralement les exploitations agricoles et les agricultrices et les agriculteurs de notre continent. La priorité principale des Verts est de garantir une juste rémunération aux agricultrices et aux agriculteurs. Or, cet enjeu reste sans réponse : il n’y a pas d’engagement clair à plafonner les subventions agricoles, et donc à placer les petites et moyennes exploitations au centre de la politique agricole de l’Union européenne. En outre, il n’y a pas l’engagement de cesser des accords de libre-échange qui envoient nos paysannes et nos paysans à l’abattoir en les livrant à une concurrence déloyale au détriment des consommatrices et des consommateurs européen·nes.

Le travail des agricultrices et des agriculteurs européen·nes doit payer. Leur juste rémunération doit enfin devenir la priorité de l’Union européenne. »

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