Yannick Jadot sur la COP26
Nous le savons, la planète brûle, avec les mégafeux, elle coule, avec les inondations, et chaque européenne, chaque européen, ressent aujourd’hui dans sa chair le dérèglement climatique. Et nous oublions maintenant trop souvent la famine à Madagascar ou les inondations en Inde.
Pourtant, nous ne sommes qu’à 1,2° de réchauffement climatique. Au rythme actuel, le 1,5°, c’est pas pour la fin du siècle, c’est pour la fin de la décennie.
Si tous les engagements, toutes les promesses, sont tenues, ce sera 2,5. C’est déjà la catastrophe. Si nous n’agissons pas, c’est 3,5° degrés, c’est le chaos.
Alors le GIEC nous dit tout des responsabilités et de l’origine de ce dérèglement climatique. Mais ce qui nous importe, nous, ici, c’est la responsabilité politique. Et, aujourd’hui, ce qui nous empêche d’avoir un avenir bienveillant pour nous et pour nos enfants, c’est le conformisme politique. C’est la complaisance. Ou, trop souvent, l’aliénation vis-à-vis de lobbys puissants. Ces lobbys du vieux monde. Ces lobbys des énergies sales
ou de l’agriculture intensive. Nous le voyons chaque jour du point de vue politique. La Politique agricole commune n’est pas compatible. La politique commerciale n’est pas compatible avec notre agenda climatique. Ce que nous avons aujourd’hui, c’est des victimes du dérèglement climatique, ce sont des victimes de la crise énergétique.
Alors il nous faut investir sur les économies d’énergie. Sur les énergies renouvelables. Et s’il doit y avoir une prise de guerre à Glasgow, c’est la fin des subventions aux énergies fossiles. Au niveau mondial. Au niveau européen. 50 milliards ou 100 milliards de subventions publiques aux énergies fossiles, c’est inacceptable. Pour nous, pour nos enfants, mettons fin aux subventions aux énergies fossiles.
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