Panama Papers : un an d’enquête
Eva JOLY Vice-Présidente de la Commission d’enquête regrette qu’après un an de travail des parlementaires européens, les dirigeants élus (chefs d’Etats et ministres des finances) s’opposent toujours à plus de transparence fiscale et se montrent peu coopératifs :
« Le Conseil doit changer d’attitude et travailler avec le Parlement européen pour lutter contre la fraude et l’évasion fiscales. Cela implique notamment une révision ambitieuse de la directive anti-blanchiment. Il est inacceptable que les gouvernements continuent à protéger leurs privilèges nationaux au détriment de l’intérêt général et de la lutte contre la criminalité financière.
Assurant actuellement la Présidence du Conseil, Malte est évidemment au centre de ces enjeux et doit rendre des comptes sur les récentes révélations et accusations de corruption le concernant. Nous attendons de pouvoir enfin interroger le Premier Ministre, Joseph Muscat, à ce sujet.
Nous demandons au Conseil de nous donner accès aux informations dont notre Commission d’enquête sur les Panama Papers a grandement besoin. Les citoyens européens ont le droit de savoir quels États membres s’opposent à davantage de justice fiscale au sein du Conseil. »