2024 : des droits de l’enfant mis à rude épreuve
En ce 20 novembre, nous célébrons la journée internationale des Droits de l’enfant. Ceux-ci, consacrés par la Convention des droits de l’enfant, recouvrent une grande diversité de droits. Ils sont aujourd’hui mis à mal dans le monde comme en Europe.
Un des droits de l’enfant est le droit à la santé et à une alimentation saine et équilibrée. Pourtant, 200 millions d’enfants de moins de 5 ans sont touchés par la pauvreté alimentaire dans le monde. C’est un problème qui touche aussi les enfants en France : 1 mineur sur 5 mange moins de 3 repas par jour.
Toujours en France, à la rentrée 2024, plus de 2000 enfants dormaient dans la rue. C’est une augmentation de 120% par rapport à 2020. J’ai une pensée spéciale pour eux en cette journée : le gouvernement échoue à faire respecter leurs droits consacrés dans la convention à laquelle la France est partie.
J’ai également une pensée pour les enfants qui vivent en zone de conflits. À Gaza, plus de 11 000 enfants ont été tués par l’armée israélienne en l’espace d’une année. D’autres calculs pointent qu’en moyenne, sur un an, 40 enfants ont été tués par jour à Gaza. Israël les massacre sans distinction dans l’enclave palestinienne comme au Liban. C’est une véritable guerre contre les enfants à laquelle nous assistons. Rappelons que le ministre de la Défense israélien avait déclaré « qu’il n’y a aucun innocent à Gaza ».
En Ukraine, les enfants sont enlevés de force par les forces russes : près de 20 000 d’entre eux ont été déportés en Russie pour effacer tout lien avec leur pays d’origine. Cette pratique ignoble témoigne la volonté de V. Poutine d’effacer l’Ukraine, aussi bien de la carte que des mentalités.
Enfin, il ne nous faut pas oublier les enfants victimes dans les conflits trop souvent ignorés. Je pense notamment au Soudan, au Mozambique, en Haïti, en Syrie… et aussi en République démocratique du Congo (RDC). De nombreux enfants-soldats y sont utilisés par les groupes armés et les filles subissent des violences sexuelles systématiques. Dans l’est de la RDC, le viol est utilisé comme une véritable arme de guerre et dans certaines régions, 30% des accouchements concernent des mineures, parfois de seulement 12 ans !
La souffrance des enfants ne doit pas être oubliée. L’UE doit faire en sorte de protéger les droits de TOUS les enfants dans sa politique extérieure. Durant tout mon mandat, je veillerai à surveiller les prises de position de la Commission sur ce sujet.
Mounir Satouri
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