Pas en notre nom : la France doit suspendre toute livraison à Israël

10 juin 2025

Pas en notre nom : la France doit suspendre toute livraison à Israël


Le 4 juin 2025, une enquête de Disclose révèle qu’une entreprise française, Eurolinks, s’apprête à livrer quatorze tonnes de pièces destinées à des mitrailleuses automatiques à destination d’Israël. Ces équipements, utilisés par l’armée israélienne, pourraient être déployés dans les offensives en cours à Gaza.

Alors que le gouvernement français affirme depuis des mois qu’aucune livraison d’armes n’est effectuée vers Israël, cette information est extrêmement grave. Elle contredit non seulement les déclarations officielles, mais pourrait constituer une violation manifeste du droit international, notamment du Traité sur le commerce des armes, des Conventions de Genève et de la Position commune 2008/944/PESC de l’Union européenne sur les exportations d’armements.

Depuis des mois, Gaza est sous le feu d’attaques d’une violence inouïe.
Le siège total imposé par Israël a plongé la population dans la famine, les bombardements ont visé des hôpitaux, des écoles, des convois humanitaires.
La Cour internationale de Justice examine actuellement des accusations de génocide.
Plusieurs experts des Nations Unies et ONG ont alerté sur l’usage de la famine comme arme de guerre.

Dans ce contexte, autoriser une livraison d’équipements militaires à Israël, sans aucune garantie sur leur usage, engage la responsabilité de la France au regard du droit international, notamment en matière de complicité de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité.

C’est pourquoi j’ai adressé une lettre solennelle au président de la République, Emmanuel Macron, pour lui demander :

  • La suspension immédiate de toute livraison d’armes ou de composants militaires à destination d’Israël ;
  • Un réexamen complet de l’ensemble des licences d’exportation en lien avec le conflit ;
  • Le respect strict du droit international et des engagements de la France en matière de droits humains et de non-prolifération.

La parole de la France, sa crédibilité diplomatique, son engagement pour la paix et le droit international ne peuvent souffrir aucun double standard.

Il est encore temps d’agir avec cohérence et responsabilité.




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