222 parlementaires écrivent au président Al Sissi pour la libération des prisonniers politiques
Maria Arena, présidente de la sous-commission des droits de l’homme du Parlement Européen (DROI), et Mounir Satouri, rapporteur permanent de la commission des affaires étrangères (AFET) sur l’Égypte ont participé au lancement de cette lettre ouverte et alertent :
« Nous sommes déjà 222 ! 222 parlementaires du Parlement européen, de parlements nationaux en Europe (France, Allemagne, Italie, Belgique,…) à signifier au Président Al Sissi que ce n’est plus possible de continuer ainsi, en toute impunité, de piétiner la liberté d’expression et d’opinion de son peuple, d’emprisonner sans inculpation ni jugement, de manière arbitraire, de procéder à des détentions provisoires qui durent parfois plus de 2 ans, de priver les prisonniers de recours juridiques… Et nous ne sommes pas les seuls. Plus tôt, cette semaine, 56 membres du Congrès américain ont envoyé un message similaire.
Dans les geôles égyptiennes, ils sont aujourd’hui des dizaines de milliers, journalistes, militants LGBT, activistes politiques pacifistes, défenseurs des droits humains…, à attendre justice et liberté, parmi lesquels Ramy Shaath, Alaa Abdel Fattah, Sanaa Seif, Mohamed el Baqer, Ziad el Elaimy, Mahienour el Massry, Haitham Mohamedeen, Patrick Zaki, Ibrahim Ezz el-din, Ibrahim Metwally, Esraa Abdelfattah, Solafa Magdy, Hossam al Sayyad…
Le régime égyptien criminalise aujourd’hui des individus, des associations, les manifestations à seule fin de maintenir son emprise sur le pouvoir et d’écraser la dissidence populaire. Il est temps que le gouvernement égyptien comprenne que cela met en péril l’Egypte même, mais aussi les relations qu’elle entretient avec les autres pays.
Les pays européens et l’Union Européenne ne doivent plus laisser passer. Nous attendons des actes forts et des sanctions claires de la part de l’Europe si M. Sissi continue de faire la sourde oreille à nos appels. L’Egypte est un grand pays et peut faire face à la contestation en son sein par d’autres moyens que la répression, la violation des droits humains, la torture, les arrestations arbitraires…»
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