5 conditions pour le succès de la COP21
« Le premier point que je vais surveiller concerne évidemment les annonces additionnelles des États quant à leurs engagements. Est-ce qu’elles nous rapprochent, ou pas, de l’objectif d’un réchauffement limité à 2 degrés à l’horizon 2100. On est à 3 degrés pour le moment, c’est dramatiquement insuffisant.
Deuxième clignotant sur mon tableau de bord : va-t-on ou non atteindre à la conférence de Paris l’aide de 100 milliards de dollars par an prévue pour les pays du Sud en 2020 ? C’est un minimum et une condition impérative pour les pays du Sud.
Troisième signal : les procédures de transparence et de vérification. Les engagements pris par les Etats seront-ils crédibles ? Cela suppose des mécanismes d’évaluation et vérification contraignants et transparents.
Quatrième point. Si l’on n’est pas sur un accord à 2 degrés mais au-delà, quels sont les mécanismes de révision prévus, a priori une clause de rendez-vous tous les cinq ans ? La Chine en a accepté le principe, ce qui est un bon signal envoyé aux pays du Sud, mais il faut que l’augmentation des engagements soit obligatoire.
Cinquième élément : intégrer les transports maritime et aérien dans l’Accord de Paris. Nous avons là deux modes de transports qui polluent de plus en plus et qui bénéficient scandaleusement de toutes les exceptions ».