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A l’Europe maintenant de donner le t(h)on

3 février 2010
Après l’Italie, le gouvernement français vient de proposer de soutenir
l’inscription du thon rouge à l’annexe 1 de la Convention de la Cites sur
les espèces menacées, interdisant sa commercialisation et, de facto, sa
pêche industrielle. C’est une très bonne nouvelle pour l’avenir de la
pêche et des pêcheurs.
Sur ce dossier, Nicolas Sarkozy et le gouvernement français s’affichent
enfin au rendez-vous de l’avenir, celui de la reconversion de nos
activités économiques. Il n’y aura pas de pêche durable et d’emplois
pérennes dans le secteur maritime sans reconstitution des stocks menacés
de disparition. La protection des ressources halieutiques et plus
généralement de la biodiversité est une urgence économique et sociale.
Elle implique une solidarité avec les pêcheurs concernés afin que,
financièrement et professionnellement, ils soient mis en situation
d’attendre sans drame que les conditions soient à nouveau réunies pour la
reprise de leurs activités.

Cependant, Europe Ecologie s’interroge sur la proposition du gouvernement
français qui consiste à demander un délai de 18 mois avant la mise en
œuvre de cette interdiction afin d’évaluer l’état de la ressource. En
effet, au regard des nombreuses expertises scientifiques déjà existantes,
ce moratoire risque d’anéantir l’impact de la position rendue publique
aujourd’hui et est contraire au principe de précaution inscrit dans le
droit international pour la pêche

La balle est désormais dans le camp de la Commission européenne à qui nous
demandons de s’engager solidairement sur cette voie et d’inscrire le thon
rouge à l’annexe 1 de la Convention de la Cites avant la fin de l’année
2010. Quant à l’Espagne, concernée au même titre que la France par la
pêche au thon rouge, c’est à elle qui en ce moment préside l’Union
européenne de prendre ses responsabilités et de construire une position
commune des 27 lors de la réunion décisive de la Cites au mois de Mars
prochain.

Jean-Paul Besset, Député européen, Europe ecologie

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Un commentaire

  • Fmurr dit:
     - 

    Bonjour,
    Je me demande pourquoi on ne se décide à agir que lorsqu’on est au pied du mur ? L’amenuisement des ressources était largement prévisible au regard de l’augmentation de la population mondiale.
    N’est -il donc pas possible d’avoir une gestion à long terme des ressources de la mer. N’est il pas possible de faire une sorte d’inventaire de ce qui est exploité, et de ce qui est exploitable et comme pour les cultures exploiter un moment une espèce puis une autre etc.
    De même n’est il pas possible de proposer aux pêcheurs de faire de l’élevage en attendant que les ressources puissent se reconstituer ? si tant est que cela soit encore possible étant donné le niveau élevé de pollution des océans (plastiques, produits chimiques etc.)

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