Aides régionales : l’argent européen ne doit pas servir les entreprises qui délocalisent
« Nous attendons de la Commission une approche plus territorialisée dans le régime des aides d’Etat à finalité régionale. Nous avons l’impression que la Commission ne tient pas suffisamment compte de la création dans la future politique de cohésion de la nouvelle catégorie des régions en transition. On risque de perdre en lisibilité avec une telle superposition des zonages. »
Elle ajoute :
« La proposition de la Commission qui vise à exclure des aides régionales les grandes entreprises établies dans les régions moins en difficulté en termes de développement est une bonne chose. C’est ce que nous, les écologistes, défendons malgré l’opposition de la majorité des députés européens. L’objectif premier doit être de soutenir avant tout les PME innovantes, où le rôle de levier est plus significatif, plutôt que les grandes entreprises qui délocalisent à tout va en cette période de crise.
De plus, nous soutenons depuis longtemps l’idée qu’il faut élargir la clause anti-délocalisation afin d’empêcher le dumping social. Selon nous, une entreprise bénéficiaire ne devrait pas pouvoir délocaliser par la fermeture du site dans les 10 ans qui suivent l’octroi de ces aides contre 5 ans actuellement. Ces aides ont pour but d’encourager la création d’emplois et non leur suppression. Il apparaît aberrant aujourd’hui qu’une entreprise bénéficiaire puisse délocaliser sans aucun remboursement de ces aides et réclamer par la suite une aide supplémentaire auprès de l’État au titre du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation. L’Europe de la concurrence doit se mettre au service de la cohésion sociale, économique et territoriale en pensant d’abord »local ». »