Attentats de Paris: coopération, solidarité, liberté
Eva JOLY a réagi en amont de cette réunion extraordinaire du Conseil.
« Nous sommes évidemment encore tous profondément choqués par les attentats de Paris. Ce drame a frappé durement le peuple français. Mais c’est plus largement une attaque de tous les citoyens européens. Elle appelle une réponse européenne à laquelle il faut s’atteler sans délai. Les États-membres et les autorités de l’UE doivent travailler ensemble pour répondre à la menace posée par les terroristes à travers toute l’Europe.
Mais il s’agit de travailler à des solutions concrètes. Cette réponse ne doit pas exacerber la peur et la confusion de nos concitoyens en réduisant leurs libertés les plus fondamentales. Parallèlement, nous devons résister et combattre les pires réflexes populistes envers les réfugiés. Il faut rappeler que ces derniers, en rejoignant l’Europe, cherchent précisément à échapper à cette même terreur et à cette même insécurité qu’ils subissent depuis plus de 4 ans. Nous ne devons pas remettre en cause l’accueil des réfugiés. Tout comme nous ne voulons pas vivre dans un état de peur et de discrimination accrue. C’est exactement ce que les terroristes espèrent. Nous sommes plus forts et plus intelligents que cela.
Ces attaques soulignent à nouveau la nécessité de renforcer les services policiers, judiciaires et de renseignement. Il faut plus de ressources pour les missions d’enquête et de police. Il faut aussi urgemment améliorer la coopération entre les différentes autorités dans et entre les États-membres de l’UE. Des outils existent telles que les équipes communes d’enquête d’Europol et Eurojust, mais ils sont peu utilisés et surtout sous-financés. Le risque pour nos sociétés démocratiques serait de présenter à nouveau les mesures de surveillance de masse, tel le PNR (système de surveillances des données des passagers aériens), comme la solution miracle. Ces mesures sont inefficaces et gaspillent des ressources qui font cruellement défaut par ailleurs.
Nous devons également faire plus pour empêcher les terroristes de se fournir en armes en Europe. Cela implique le renforcement des règles de l’UE notamment en classant les armes semi-automatiques parmi les armes militaires et en introduisant la vérification de l’utilisateur final. Les propositions de la Commission faites en ce sens sont par conséquent bienvenues.
Il faut également faire plus pour lutter contre le financement du terrorisme. En appliquant pleinement et sans délai la directive sur le blanchiment d’argent récemment adoptée. En s’assurant également qu’aucune banque travaillant en Europe n’héberge le financement du terrorisme. Enfin, en évitant de contribuer au financement de Daech par l’achat direct ou indirect de pétrole issu des puits qu’il contrôle.
Nous ne pourrons pas non plus faire l’impasse sur une refonte complète de nos relations économiques et diplomatiques avec les pays dits alliés dont on sait pertinemment qu’ils ont laissé prospérer cette machine de guerre.«
Un commentaire
bravo a EVA Joly
les financeurs de DAESH sont souvent ceux qui ont l’argent du petrole et gez-,bien que DAESH se finance en partie .
pour assecher les moyens du terroriisme j’appellerais a une reussite « colossale » de la COP 21 pour diminuer dès que possible la consommation des energies fossiles –
le renseignement pour une lutte ciblée des responsables de DAESH ne devra qu ‘etre un debut ,indispensable ;MAIS
moins les petroislamistes autont de moyens par la « demande » des pays décidés a appliquer une politique
de developpement massif d’energies renouvelables
,plus les europeens et les autres participant a la COP 21,s’engageront ,PLUS LE BOUT DU TUNNEL VERS LA PAIX
SERA PROCHE ,plus les moyens de la solidarite internationale pourront etre present .