CETA : la droite et les socialistes musèlent le Parlement européen
Yannick Jadot, vice-président de la commission du commerce international, réagit :
« Il faut croire que la grande coalition s’est donnée comme objectif d’alimenter la défiance vis-à-vis de l’Europe et de faire monter les extrêmes droites et les nationalismes, et qu’elle ne tire aucune leçon de l’élection de Trump.
En refusant que le débat se construise sereinement et sérieusement au Parlement, ces familles politiques méprisent les millions de citoyens, les syndicats de salariés et agricoles, les organisateurs de consommateurs et de la société civile, les villes et les régions, les parlements et les élus au sein même du Parlement européen, qui n’ont de sonner l’alerte sur un accord qui attaque notre souveraineté démocratique et juridique, détruit des emplois et menace le climat et l’environnement.
Elle remet en cause le droit d’exercice du contrôle démocratique du Parlement européen. L’Europe a besoin de démocratie, d’un modèle de développement durable, de réguler la mondialisation pour que les droits humains, sociaux, environnementaux priment sur les intérêts des grandes firmes. »
Le groupe des Verts/ALE propose que la Cour de justice européenne soit saisie du texte de l’accord pour en examiner la légalité au regard du droit européen. Leur résolution sera votée mercredi 23 novembre en session plénière du Parlement sans débat préalable suite à l’opposition de ces mêmes groupes politiques.