Drame du Rana Plaza, 3 ans après: bâtissons aujourd’hui un nouvel âge de la mondialisation

27 avril 2016
Le 24 avril 2013, le Rana Plaza, un immeuble de huit étages abritant dans sa partie supérieure des ateliers de confection textile, s’effondrait, faisant 1.138 morts. Trois ans plus tard, l’âge d’une civilisation de partage fondée sur le respect des droits humains a sonné, expliquent aujourd’hui quatre députés. Cela passe par la responsabilisation des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre. Tribune de Pascal DURAND publiée dans le Plus de l’Obs le 26 avril 2016, signée avec Dominique Potier, Danielle Auroi et Edouard Martin.
Quel est le prix de la vie d’une jeune travailleuse au Bangladesh ?

Nous commémorions le 24 avril le troisième anniversaire du drame du Rana Plaza, au Bangladesh, qui a fait plus de 1.138 victimes et autant de blessés dans une usine de textile low cost, où s’approvisionnaient distributeurs français et européens.

Les sociétés mères protégées juridiquement

Cette catastrophe est devenue le symbole des dizaines de drames qui sont la chronique des « invisibles ». Elle a levé le voile sur les conditions de vie des « esclaves modernes » dans les nouvelles usines du monde et, fait moins connu, elle a mis en lumière la fragmentation des chaînes de production qui rendent les entreprises donneuses d’ordres « irresponsables juridiquement » des violations des droits, humains et environnementaux, dans leurs filiales et sous-traitants.

Trois ans après, il est devenu urgent de faire aboutir le combat engagé dès 2012 par une plateforme qui regroupe des ONGs (Le CCFD, le Collectif Ethique sur l’étiquette, Amnesty International, Sherpa, Les Amis de la Terre…) rejointe par les principaux syndicats français, tous promoteurs d’une authentique responsabilité sociale et environnementale des entreprises.

La proposition de loi relative au devoir de vigilance des sociétés-mères et des entreprises donneuses d’ordre est en discussion depuis plus d’un an au Parlement. Elle a le soutien de la majorité parlementaire et du Gouvernement.

Lire la suite sur Le Plus de L’Obs

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.