Grèce : l’écran noir n’est pas une réponse à la crise
« La fermeture autoritaire de la télévision publique et de la radio publique en Grèce est une source de préoccupation et d’inquiétude croissantes. Des réformes sont nécessaires mais personne ne nie qu’il y a eu d’énormes erreurs dans la conception et la mise en œuvre du programme d’assainissement budgétaire. Ces erreurs ont conduit à des mesures autoritaires et irréfléchies de la part du gouvernement grec ainsi qu’à la dissolution de la cohésion sociale et de l’économie du pays.
La Commission doit de toute urgence dialoguer avec le gouvernement grec, les partenaires sociaux, la société civile, le conseil régional et le parlement grec pour retravailler le programme d’assainissement budgétaire. La Grèce a besoin d’un plan équitable et équilibré pour sortir de la crise qui doit encourager les citoyens. La Grèce changera si les changements sont équitables, avec le soutien et la participation des citoyens, et non contre ses civils. Le service public est une valeur européenne. »
Rebecca Harms, co-présidente des eurodéputés Verts/ALE a déclaré :
« La décision du gouvernement grec d’envoyer la police pour fermer l’audiovisuel public grec à Athènes est un nouveau signal de mesures irresponsables en période de crise. Le gouvernement pourrait, s’il le souhaitait, poursuivre la réforme et la réorganisation de ERT, mettre en place un projet commun en accord avec les employés, la société civile et les institutions, comme cela devrait se faire dans une démocratie européenne moderne, afin de mettre fin à la mainmise de chaque gouvernement. ERT devrait jouer son rôle qui est d’informer, de diffuser la diversité, le dynamisme et la créativité de la Grèce et d’informer sur les changements qui doivent avoir lieu en Europe. »
Un commentaire
Bonjour et merci de donner la possibilité aux citoyens européens d’intervenir. Ce n’est pas, et de loin, la seule intervention écrite que j’aurais faite et ce par d’autres biais, mais cet espace s’ajoute aux autres. Pour moi, citoyen du monde, quels qu’en soient les raisons, il est extrêmement dangereux de faire fermer une télévision nationale publique. Cela commence toujours de cette façon, les dictatures. Demain ce seront les indignés et les intellectuels que la Grèce censurera ! De là à aller vers une dictature et donc la fin de la démocratie, il y a un pas que je n’accepterais pas et contre laquelle je suis prêt à aller le crier dans la rue ! La crise des banques et des capitalistes est à la source de cette crise mondiale ! Le reste est du vent… Meilleures salutations ! Réduire les coûts de fonctionnement est simple : payons les élus à 5.000 € sans aucune autre indemnités et passe droit. C’est 7 milliards par ans que l’on récupère. De quoi financer les retraites !