L’avenir de la politique énergétique européenne, une porte ouverte aux gaz de schiste ?
« L’Europe en transformation », c’est le titre de la conférence organisée par le groupe des Verts européens qui s’ouvre aujourd’hui à Poznan, Pologne (qui prendra la présidence du Conseil de l’UE au second semestre 2011).
La conférence a pour objectif d’étudier les défis auxquels l’UE devra faire face dans les années à venir. Elle sera l’occasion d’aborder les avancées dans les nouveaux Etats membres et dans les Etats voisins de l’UE, l’avenir de la politique énergétique européenne et les répercussions que peuvent avoir les révolutions dans le monde arabe sur l’UE.
Vendredi après-midi, une table-ronde sera consacrée à l’énergie sous la co-présidence de Rebecca Harms (co-présidente du groupe des Verts européens) et Sandrine Bélier (eurodéputée Europe Ecologie-Les Verts).
Pour l’eurodéputée Sandrine Bélier, « La Pologne (qui prévoit 30 à 40 forages tests sur son territoire), tout comme la France, mise sur le développement des gaz de schiste pour assurer son indépendance énergétique. C’est à la demande de ces deux Etats que le Conseil Energie du 28 février dernier a appelé à évaluer le potentiel de l’Union Européenne en matière d’extraction et d’utilisation de ressources de gaz et pétrole de schiste.
La Présidence polonaise pourrait être déterminante sur l’orientation qui sera donnée à la future politique européenne en matière d’énergie. C’est pourquoi, dès aujourd’hui, avec les écologistes européens et polonais, il nous appartient de convaincre de miser sur le développement des énergies renouvelables tout en concentrant nos efforts sur la recherche d’une meilleure efficacité et sobriété énergétique, plutôt que de chercher des substituts particulièrement impactant sur la nature, le climat et la santé que constitue notamment l’exploitation des gaz de schiste au niveau européen. Ce sera l’objet de nos débats demain après-midi. »
Et l’eurodéputée de conclure : « Le combat et la mobilisation citoyenne en France contre l’exploitation des gaz de schistes est aussi un combat et une mobilisation que nous devons mener à l’échelle européenne. Car même si en France nous obtenions, grâce aux différentes mobilisations, l’abandon du développement des gaz de schiste, si ce choix énergétique devait être retenu au niveau européen lors de la Présidence Polonaise, la menace serait toujours bel et bien présente. »