L’électro-hypersensibilité, une souffrance en mal de reconnaissance

10 février 2016
Le 9 février, avant un grand colloque organisé sur le sujet à l’Assemblée nationale le 11 février, Michèle RIVASI a publié sur le Huffington Post, avec la députée écologiste Laurence Abeille, le cancérologue Dominique Belpomme et le président du CRIIREM
Pierre Le Ruz, une tribune sur l’électro-hypersensibilité, une souffrance en mal de reconnaissance:
Tribune à lire en intégralité sur le site du Huff Post

Troubles visuels et cognitifs, acouphènes ou encore dépression. En tant que professionnels de la santé, nous avons constaté la multiplication de ces symptômes au cours des dernières années.

Ces troubles peuvent bien sûr être la conséquence de nombreux facteurs mais nous avons remarqué qu’ils tendent à se manifester de manière plus intense quand l’exposition aux ondes électromagnétiques s’accroit dans l’environnement de nos patients.

Nous observons parfois l’apparition de ces maux suite à l’installation d’une antenne relais de téléphonie mobile dans les environs du domicile ou du lieu de travail du patient, ou à l’utilisation depuis peu d’un téléphone sans fil de type DECT à domicile ou au travail.

Les champs électromagnétiques pourraient donc être à l’origine de l’apparition de ces troubles.

Comme l’indique la Déclaration scientifique Internationale sur l’Electrohypersensibilité et la sensibilité aux produits chimiques multiples signée par des scientifiques et médecins du monde entier réunis à l’Académie Royale de Médecine à Bruxelles en mai 2015, à l’initiative de l’ECERI (L’Institut de recherche européen sur le cancer et l’environnement), des marqueurs biologiques ont été identifiés chez les malades électro-hypersensibles qui permettent d’établir l’existence de véritables pathologies invalidantes. A tel point que certaines personnes doivent s’isoler des endroits pollués par les champs électromagnétiques (wifi, téléphonie mobile…) afin de continuer à vivre dans les conditions les plus normales possibles. Pour autant, cette pathologie n’est toujours pas reconnue par les autorités sanitaires françaises.

Dans le contexte de la reconnaissance, par le Tribunal du contentieux de l’incapacité de Toulouse, du handicap à 80% subi par un malade atteint d’électro-hypersensibilité, nous pensons qu’il est temps d’évoquer enfin de ce sujet majeur de santé publique.

Cette pathologie étant complexe et multifactorielle, nous sommes démunis face à ces personnes, dont la souffrance physique est réelle et les symptômes avérés. Même si une controverse scientifique demeure à certains égards sur le sujet, ces patients existent et des réponses doivent leur être apportées médicalement pour atténuer leur souffrance.

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