La « guerre de la banane » est finie mais à quel prix ?
Les écologistes ont voté contre ce texte. S’il met fin à un différend de longue date, il ne répond absolument pas aux déséquilibres mondiaux. « Ces accords vont à l’encontre des intérêts notamment des pays ACP, des régions ultra-périphériques et de l’Equateur, dénonce Catherine Grèze. Encore une fois, ce seront les petits producteurs qui en pâtiront. » Pour Europe Ecologie – Les Verts au Parlement européen, il faut engager une réforme radicale des règles du commerce international pour ne plus donner la priorité aux productions tournées vers l’exportation. « Nous devons impérativement changer de modèle pour garantir la souveraineté alimentaire et le développement d’une production locale pour toutes et tous », poursuit Catherine Grèze.
Pour continuer à soutenir les petits producteurs dans les pays ACP et les régions ultra-périphériques de l’Union européenne et les aider à rester compétitifs face aux géants américains, la Commission européenne propose des mesures financières. Malheureusement, elles sont insuffisantes : « L’Union européenne doit non seulement s’engager à ce qu’une étude d’impact de ces accords soit réalisée mais surtout modifier en conséquence sa législation pour promouvoir des productions soutenables », conclut la députée EELV.