Lancement de la version française du site les 7 Péchés capitaux des Banques

17 avril 2013
L’adaptation du site « les 7 péchés bancaires » en France est lancée !
La crise financière et économique qui s’abat aujourd’hui sur les Etats et les citoyens européens ne trouve pas uniquement ses racines dans la mauvaise gestion des comptes publics mais avant tout dans les comportements irresponsables de banquiers voraces, égoïstes et aveugles. En France comme en Europe, les scandales financiers se sont succédés et les pratiques n’ont -hélas- que peu changé. De l’affaire Kerviel aux annonces de bonus records pour les traders, du sauvetage de Dexia à la manipulation du LIBOR, la liste est longue, trop longue.

Parce qu’elles jouent un rôle essentiel dans le financement de l’économie réelle, dans la sauvegarde de l’épargne, dans l’appui financier aux collectivités locales, les banques ne sont pas des entreprises comme les autres. C’est pour cette raison qu’elles doivent être strictement régulées et supervisées. C’est le sens du combat des élus écologistes, de Paris à Bruxelles. Les activités des banques doivent être transparentes et comprises non seulement par les autorités, mais par tous les citoyens, qu’ils soient clients ou simples contribuables.

Le site « Les 7 Péchés Capitaux des Banques » lancé par Philippe Lamberts, eurodéputé écologiste belge (ECOLO), dont la version française est présentée aujourd’hui, montre avec acuité et de manière lisible et accessible les travers et les insuffisances des banques françaises.

http://pechesbancaires.eu/fr

Ce site (voir également tableau ci-dessous) montre qu’en termes de financement de l’économie réelle plutôt que de spéculation, de taux d’endettement, de bonus, les banques françaises sont de mauvais élèves. Seuls la Caisse des Dépôts et des Consignations (CDC) et Oséo s’en sortent relativement bien mais il s’agit d’organismes para-publics (certains de ces critères ne peuvent s’appliquer à eux).

Pour Jean-Paul Besset, membre de la commission économique et monétaire (ECON) du Parlement européen, « l’adaptation à la France du site « les 7 péchés bancaires » est très utile : elle montre combien d’efforts les banques françaises ont encore à faire pour se désintoxiquer des paradis fiscaux, pour se désendetter véritablement et pour financer l’économie réelle. Le secteur bancaire français doit profiter de la réforme actuelle pour engager des changements en profondeur ».

Pour Eva Joly, qui a présenté à Strasbourg cette étude avec Philippe Lamberts, « les excès des banques, en France comme en Europe, sont à l’origine de la crise financière et économique. Il est temps de remettre la finance à sa place, de mettre fin à l’utilisation des paradis fiscaux, à la spirale de la mauvaise gestion (par l’endettement) et au sauvetage public que tous les citoyens européens payent aujourd’hui à coup de cures d’austérité. Le secteur bancaire français, plus fragile qu’on ne le croit, a véritablement besoin d’une révolution réglementaire et éthique. Alors que le projet de loi dit de « séparation des activités bancaires » ne sépare rien et ne répond pas réellement aux enjeux, et ce malgré la mobilisation exemplaire de nos députés nationaux, ce site permet de réaffirmer notre analyse et nos propositions« .

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