Le Conseil menace les régions en transition au nom de l’austérité budgétaire

25 avril 2012
Le Conseil de l’Union européenne s’est réuni à Luxembourg pour avancer dans les négociations sur le cadre financier pluriannuel et la politique de cohésion pour la période 2014-2020. De nombreux Etats membres appellent à une réduction drastique du budget communautaire. Réaction de la délégation des eurodéputés EELV.
Karima DELLI, députée EELV, membre de la Commission parlementaire du développement régional au Parlement européen, s’exprime suite aux conclusions du Conseil :

« En ces temps d’austérité budgétaire, la solidarité européenne semble mise à mal. Nombreux sont les Etats membres qui défendent à la table du Conseil une réduction drastique du budget communautaire, en faisant de la politique de cohésion leur cible privilégiée. Rappelons pourtant que la politique de cohésion pose les jalons du développement de demain en investissant dans la réduction des inégalités entre les territoires, qu’elles soient économiques, sociales et environnementales. »

La Commission européenne a proposé la mise en place d’une nouvelle catégorie de régions éligibles aux fonds structurels européens, dites « régions en transition », pour instaurer un traitement plus équitable à l’égard de ces régions tout en réduisant les « effets de seuil » dans le passage d’une catégorie de régions à une autre. Dix régions françaises seraient concernées. Cette proposition, qui a reçu le franc soutien du Parlement européen, semble aujourd’hui être dans l’impasse au Conseil en raison de son coût pourtant difficile à estimer à l’heure actuelle.

Karima DELLI déclare :

« Je crains que l’ensemble des innovations proposées par la Commission européenne en faveur de plus d’équité entre les territoires restent lettre morte au Conseil. Le Parlement européen doit se démarquer par une position claire et forte en faveur d’un budget ambitieux pour la politique de cohésion et en soutenant ces mesures. Je regrette que le gouvernement français ne défende pas une telle position au nom du principe de solidarité qui caractérise cette politique, et qu’il maintienne le cap sur la conditionnalité macro-économique qui priverait de fonds européens les régions des Etats qui enregistreraient un déficit budgétaire jugé excessif. La mobilisation aux côtés des régions doit continuer. »

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