Le Parlement européen se dote d’outils efficaces pour lutter contre les conflits d’intérêts des Commissaires
« C’est incontestablement une avancée pour une Europe plus démocratique et transparente. C’est aussi démonstration que dans le respect de leurs valeurs, les écologistes peuvent construire des majorités d’idées sur leurs propositions et faire progresser concrètement l’intérêt commun. Dans le contexte politique actuel où, de José Manuel Barroso rejoignant Goldman Sachs à Nelly Kroes ayant menti sur sa société offshore au Bahamas, la démocratie européenne recule et s’affaiblit. Le Parlement européen vient de démontrer qu’il était en capacité de réagir.
Grâce à ce rapport, la Commission juridique du Parlement se dote de lignes directrices claires afin que les parlementaires aient réellement la capacité de détecter un potentiel conflit d’intérêts au sein de la Commission européenne. En outre, le rapport établit que l’absence de conflit d’intérêts est une condition indispensable à la poursuite du processus de nomination d’un Commissaire-candidat, faisant de l’indépendance et de la probité une condition préalable et essentielle à toute candidature.
Par ailleurs, et c’est une nouveauté, ce rapport établit une procédure visant à contrôler les commissaires durant leur mandat et pas seulement lors de leur prise de fonction. Cette disposition participera à la fin progressive d’un sentiment d’irresponsabilité et d’impunité que nous avons vu progresser ces dernières années.
Ce n’est néanmoins qu’une première étape en faveur de la transparence. Des mesures plus structurelles, comme la création d’une véritable Haute Autorité pour la transparence de la vie publique européenne, indépendante et bénéficiant de ressources humaines et financières, doivent désormais suivre. Mais c’est sans conteste un pas vers une Europe plus éthique et plus transparente, dont la seule fonction devrait être la garantie de l’intérêt général »