Le gouvernement doit rompre avec une rétention massive et systématique contraire à l’acquis communautaire
Hélène Flautre, députée européenne (groupe Verts-ALE), membre de la Commission des Libertés Civiles, s’exprime:
« En 2011, l’administration a poursuivi une politique du chiffre qui entraine avec elle de nombreuses atteintes aux droits des personnes étrangères. La gauche n’a eu de cesse de dénoncer cette approche et doit désormais faire preuve de cohérence et de responsabilité en remettant les droits fondamentaux au cœur du système de rétention administrative. La recrudescence de l’enfermement de Roumains, souvent Roms, et dans une moindre mesure de Tunisiens ne permet pas à la France d’être à la hauteur des enjeux liés à l’inclusion des Roms dans l’Union et aux transitions démocratiques des pays arabes voisins. »
« La France doit urgemment se mettre en conformité avec la jurisprudence européenne et l’acquis communautaire. Le recours à l’enfermement pour le seul motif du maintien sur le territoire en situation irrégulière et l’enfermement des mineurs doit cesser. Quant à l’utilisation de la rétention, elle doit se faire de manière exceptionnelle et en tout dernier recours. La Commission évalue actuellement la mise en œuvre par les Etats membres de la directive Retour et publiera en décembre 2013 son rapport. Nous, parlementaires européens, serons extrêmement vigilants à ce qu’elle exerce son devoir de gardienne des traités en cas d’infraction. »