Le prochain Conseil des ministres européens doit maintenir le programme d’aide alimentaire
28 septembre 2011
Le Parlement vient de débattre avec des représentants des Etats-membres et de la Commission européenne de la manière de prévenir un arrêt immédiat et brutal de l’aide alimentaire aux personnes les plus pauvres de l’UE. Les réactions de Karima Delli et José Bové.
Karima Delli est membre de la commission Emploi et Affaires sociales du Parlement européen : « Les Verts sont prêts à travailler avec la Commission et le Conseil sur d’autres solutions à long terme, comme par exemple la fusion du Programme d’aide alimentaire dans le Fonds social européen proposée par le Commissaire Ciolo?. Mais dès lors que des millions de personnes dépendent de ce système, nous ne pouvons pas laisser diviser par quatre le budget de l’aide alimentaire. Le Conseil doit revenir à la raison, et laisser ceux qui sont dans le besoin recourir à cette aide vitale. C’est une véritable question de solidarité entre les peuples européens !
Faut-il attendre qu’il y ait des émeutes de la faim en Europe pour se rendre compte de l’impérieuse nécessité de changer de logique ? Quand il s’agit de sauver les banques, l’Europe sait trouver des solutions. Mais quand il s’agit de sauver les banques alimentaires, il n’y a plus personne. Les êtres humains sont plus importants que la finance : il est plus que temps de l’affirmer enfin. »
Faut-il attendre qu’il y ait des émeutes de la faim en Europe pour se rendre compte de l’impérieuse nécessité de changer de logique ? Quand il s’agit de sauver les banques, l’Europe sait trouver des solutions. Mais quand il s’agit de sauver les banques alimentaires, il n’y a plus personne. Les êtres humains sont plus importants que la finance : il est plus que temps de l’affirmer enfin. »
José Bové, vice président de la commission de l’agriculture du PE a pour sa part rappelé que : « Le Traité de Rome affirmait déjà que la PAC devait garantir la sécurité alimentaire pour tous les citoyens européens. Aujourd’hui, et à partir de ce principe, l’on peut dire que nourrir les citoyens de l’UE est du ressort de l’UE et non pas des Etats membres. Il en va de la crédibilité de l’UE, cette situation montre que nous n’avons pas trop d’Europe mais pas assez d’Europe. Je tiens à saluer le courage du Commissaire européen à l’agriculture, Monsieur Ciolos. Le prochain Conseil des Ministres, prévu le 17 octobre prochain, doit maintenir le programme d’aide alimentaire. »