Comment assurer la survie du secteur maritime de l’UE

3 mai 2010
Débattu le 19 avril dernier, le rapport Van Dalen sur les objectifs stratégiques et les recommandations concernant la politique du transport maritime de l’UE jusqu’en 2018 cherche à assurer la survie de ce secteur important : 80% du commerce mondial transite par voie maritime et 41% de la flotte mondiale provient des États membres de l’UE.
Il s’agit de situer les enjeux de la politique maritime de l’Union européenne, à savoir une forte augmentation du trafic maritime, aussi bien international qu’intracommunautaire, sans que l’environnement ou les questions sociales soient sacrifiés, toujours dans la logique d’une politique de développement durable. Le texte ouvre des pistes positives pour que le transport maritime d’ici 2018 puisse se développer dans de meilleures conditions.


par EurodeputesEE

En tant que rapporteur fictif, je retiens particulièrement la lutte contre les abus des pavillons de complaisance ou les navires hors normes et également la protection contre la piraterie ; je retiens une politique conçue à l’échelle d’une mer unique européenne et l’importance accordée à la connexion multimodale des ports européens à leur hinterland ; le soutien à la simplification des règles administratives pour l’entrée et la sortie des ports européens ainsi que la promotion faite des professions maritimes et leur formation continue.
Le texte s’inquiète également des émissions de gaz à effet de serre trop élevées dans ce secteur et appelle la Commission et les États-membres à penser à des solutions telles que la mise en œuvre de normes internationales ou l’introduction de taxes incitatives dans les ports : les navires polluants paieraient plus cher que les autres. Pour autant, il encourage à favoriser la combinaison du transport maritime au transport routier, beaucoup plus polluant.

Cependant, je regrette que l’amendement que les Verts européens ont présenté dans le but d’intégrer le secteur des transports maritimes dans le système des échanges de quotas d’émissions de gaz carbonique n’ait pas été intégré par le rapporteur ni retenu par la Commission. De notre point de vue, aucun secteur économique ne doit échapper à la règle commune et, comme le secteur aérien, comme le secteur routier, les transports maritimes, même s’ils sont responsables de peu d’émissions de gaz, doivent participer à l’effort de réduction. Lors du vote en plénière début mai, nous représenterons cet amendement devant l’ensemble du parlement.

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