Le Parlement européen s’engage à protéger les travailleurs des émissions de diesel

Alors que les cancers représentent la première cause de mortalité au travail, le Parlement européen demande que les gaz d’échappement des moteurs diesel – qui jouent un grand rôle dans cette surmortalité – soient couverts par la législation européenne qui vise à protéger les travailleurs européens. 

Le second volet de révision de la directive 2004/37, garantissant la protection des Européen.ne.s face aux substances cancérigènes et mutagènes sur leur lieu de travail, vient d’être voté à une large majorité par la Commission Emploi du Parlement européen, par 47 voix en sa faveur face à seulement 7 abstentions. Ce volet inclut pour la première fois dans la législation européen les gaz d’échappement des moteurs diesel. Et marque un grand pas supplémentaire dans la lutte contre le cancer, première cause de mortalité liée au travail en Europe.

Pour Karima DELLI, membre de la commission Emploi et présidente de la commission Transports du Parlement européen :

« Cette victoire permet déjà de réparer une grande injustice, puisque malgré la prise de conscience générale sur les dangers du diesel, la Commission avait battu en retraite au moment de l’inclure dans sa proposition de révision. Je me réjouis par conséquent que les parlementaires aient pris fait et cause pour la défense de la santé des travailleurs européens, en l’incluant dans la liste des substances nocives pour la santé au travail, et en proposant une valeur limite d’exposition professionnelle de 50µg/m3. C’est crucial, quand on sait que 3.6 millions d’Européens sont exposés à ces vapeurs diesel chaque année dans le cadre de leur travail. Reste maintenant à gagner la plus dure des batailles: défendre en trilogue ce rapport face aux conservatismes de certains États membres, trop souvent occupés à défendre l’industrie diesel plutôt que la santé des citoyens européens.

Aucun Européen ne devrait perdre sa vie à la gagner. Pourtant, chaque année, 100 000 d’entre eux meurent d’un cancer lié à l’exercice de leur travail. Ce deuxième volet de révision de la directive 2004/37 marque donc un nouveau pas en avant pour la santé des Européens. Il faut maintenant des contrôles, concrets et ambitieux, pour que cette législation ne reste pas lettre morte. Et par-dessus tout, la poursuite de la révision de cette directive, afin que toujours plus de substances soient classées comme nocives pour les travailleurs européens, à commencer par les reprotoxiques. L’Europe qui protège est à ce prix! »

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