Naufrage en Méditerranée: l’UE mondialement en pointe sur la mortalité à ses frontières
« Les gouvernements européens savent parfaitement ce qu’il y a lieu de faire mais beaucoup se contentent de faire reposer la responsabilité sur les autres.
À n’avoir pas voulu affronter la réalité en face, ils sont comptables de tous ces morts en Méditerranée. Nous avons besoin d’un sauvetage en mer coordonné et financé par tous les États membres. Nous ne pouvons pas abandonner les pays limitrophes comme l’Italie, la Grèce et l’Espagne en les laissant agir seuls.
Les bateaux de sauvetage ne seront évidemment pas suffisants. L’UE doit s’attaquer aux filières criminelles qui profitent de la misère.
Elle doit impérativement s’engager sur 3 fronts concomitants. Tout d’abord offrir plus de possibilités d’arriver légalement et en toute sécurité en Europe aux personnes nécessitant une protection internationale. Comme l’a récemment déclaré l’Agence des droits fondamentaux de l’UE, la Commission européenne doit faire des voies légales de migration une composante majeure de son futur plan de lutte contre les trafiquants d’êtres humains. Elle doit ensuite mettre en place une mission de recherche et de sauvetage à l’échelle européenne au moins équivalente à la mission italienne Mare Nostrum qui a sauvé plus de 170.000 vies en un an, en termes de mandat, de ressources et de portée. Sans une mission de sauvetage collective et concertée, l’agenda européen sur la migration demeure dangereusement incomplet. Enfin, les États-membres doivent faire preuve de plus de solidarité entre eux. Ils doivent, en fonction de leurs capacités d’accueil, mettre en place un programme de réinstallation des réfugiés secourus en mer et débarqués en Grèce et en Italie. Des mesures de soutien d’urgence à ces pays pour les aider à accueillir les demandeurs d’asile et à traiter leurs demandes devraient également être prises.«
Un commentaire
En tant que membre de EELV et en tant qu’être humain, j’adhère entièrement à votre analyse: l’Europe (tous ses état membres) doit prendre ses responsabilité, affronter la réalité en face, faire preuve de courage et d’humanisme.
Et non seulement au niveau financier mais également au niveau politique: intervenir diplomatiquement, économiquement et, en dernier lieu, militairement pour que ces milliers d’immigrés ne soient pas obligés de quitter leur pays en guerre afin de sauver leur peau.
N’oublions pas que nous tous ferions la même chose si nous étions à leur place.
Car l’Europe en a largement les moyens.Si NOUS voulons continuer de nous regarder dans la glace, ne pas avoir honte et ne pas faire honte à nos enfants, faisons preuve de moins de lâcheté, levons la tête et marchons ver un monde plus juste et plus solidaire.
Joseph LO VERSO, citoyen du monde et chanceux de vivre en France.