Non au projet d’oléoduc du Dakota Nord et à son financement par nos banques
Cet énorme projet de pipeline doit acheminer du pétrole à travers les États-Unis. Alors qu’ils entendent réduire ainsi les coûts liés au transport énergétique, dans les faits, cet oléoduc incitera un recours croissant aux énergies fossiles. Cet oléoduc entrainera autant d’émissions de gaz polluants que 30 centrales à charbon ! L’oléoduc foule au pied non seulement la lutte contre les changements climatiques mais également les droits des Amérindiens. Sa construction menace en effet la réserve des Sioux « Standing Rock » en traversant la rivière Missouri, la principale source d’eau de cette tribu.
Face à l’importante mobilisation d’une coalition d’Amérindiens, de la société civile et d’élus politiques, l’ancien président Obama avait stoppé le projet en 2016. Cet énorme succès a toutefois été douché peu de temps après. Quatre jours après son arrivée dans le bureau ovale, le président Trump a relancé par un décret ce projet d’oléoduc. Les écologistes appellent donc à une nouvelle mobilisation contre ce projet absurde qui n’a plus lieu d’être au regard des engagements climatiques pris à Paris en 2015.
Pourquoi se mobiliser en Europe
Neuf banques européennes financent directement l’oléoduc « Dakota Access », même si un plus grand nombre encore d’établissements bancaires ont investi dans le développement du réseau dont le pipeline fera partie à terme. Nous demandons que ces banques retirent leurs capitaux de ce projet dévastateur, véritable menace pour les droits environnementaux et tribaux. Avec nos collègues écologistes, nous avons donc écrit aux banques concernées en ce sens.
Et le mouvement a d’ores-et-déjà pris de l’ampleur et obtenu un premier succès : la banque régionale allemande BayernLB a annoncé le 23 février qu’elle se retirerait de ses investissements du pipeline dès que possible suite à la vague de protestation. Mais huit banques européennes persistent et signent : BNP, Société Générale, Crédit Agricole et Natixis en France, ING aux Pays-Bas, BBVA en Espagne, ICBC au Royaume-Uni et Intesa en Italie. Selon les chiffres compilés par l’ONG Food and Water Watch, les banques françaises sont même engagées dans le projet pour des sommes dépassant le milliard de dollars. Eva JOLY appelle à une large mobilisation citoyenne pour interpeller et stopper maintenant « ces banques qui financent la destruction de l’environnement et la violation des droits des tribus amérindiennes ».
Si vous souhaitez les contacter et leur dire ce que vous pensez de leurs politiques d’investissement, vous trouverez des informations et de l’aide ici. Vous pouvez aussi rejoindre « l’appel à la résistance » et signer la pétition contre le pipeline Dakota Access ici. Agissons contre un avenir fossile: désinvestissons du Dakota Pipeline!