Sûreté nucléaire : la société civile européenne se mobilise pour plus de transparence
Dès 2008, la Convention d’Aarhus pour le nucléaire mettait déjà en évidence l’impérieuse nécessité de déployer l’engagement du public dans le suivi rapproché des activités nucléaires dont la sûreté dépend de très nombreux facteurs (politiques, économiques et sociaux) et peut être remise en cause à tout moment. En 2011, l’accident de Fukushima démontrait à nouveau qu’une véritable vigilance citoyenne était nécessaire, même dans les pays démocratiques où règne « l’excellence technologique ».
La société civile européenne souhaite une convergence européenne autour des plus hauts standards de sûreté nucléaire, la considérant comme un bien commun européen. Même les pays non-nucléarisés doivent avoir l’opportunité de contribuer à l’amélioration des critères de sûreté. Aujourd’hui, NTW regroupe déjà de nombreux acteurs associatifs, mais aussi des élus et des parlementaires, de nombreux pays (France, Allemagne, Belgique, Luxembourg, Roumanie, Bulgarie, Ukraine, Irlande, Hongrie, République Tchèque, Suède…)
Le premier axe de travail de NTW concernera la gestion de crise nucléaire et la gestion post-accidentelle. D’ores et déjà inscrite à l’agenda européen sous l’impulsion de la société civile qui avait souligné leur absence problématique dans l’exercice des « stress-tests européens », un groupe de travail rendra un rapport sur ce sujet en septembre 2014, afin d’évaluer les différentes solutions existantes et le niveau de préparation en Europe. NTW exercera également un suivi de la mise en œuvre des recommandations post-Fukushima en matière de sûreté, que les agences nationales de sûreté doivent appliquer dans les deux années à venir.