OGM : les Député-e-s d’Europe Ecologie soutiennent José Bové et les faucheurs
Les 23 et 24 septembre, les douze mis en examen de l’action de
neutralisation d’un silo de maïs transgénique, à Lugos le 4 novembre 2006,
sont jugés en appel à Bordeaux.
Comme pour les nombreux autres « fauchages », le but de l’action était de
dénoncer les risques environnementaux et sanitaires que font courir la
culture en plein champs d’OGM. Mais également de sensibiliser la
population sur le danger que représentent les brevets sur le vivant, et la
main mise sur l’alimentation du monde que veulent réaliser les
multinationales comme Monsanto avec le maïs Mon 810.
Aujourd’hui, la France est toujours sous le régime du moratoire concernant
la culture du Mon 810, le décret de transposition du 19 mars 2007 ayant
été recalé par le Conseil d’État. En Europe, les Etats qui interdisent les
OGM sur leur territoire sont de plus en plus nombreux. Les prétendus
avantages de plantes génétiquement modifiées s’avèrent chaque jour
illusoire.
Et on voudrait condamner 12 « faucheurs » dont José Bové. Ils ont permis
avec des centaines d’autres, ces avancées en matière de transparence, de
précaution et de démocratie. Ce n’est pas eux qui doivent être dans le box
des accusés, car les faits leur donnent raison! L’état de nécessité doit
être reconnu.
Les Députés d’Europe Ecologie, siégeant au groupe des Verts/ALE au
Parlement européen, soutiennent les douze faucheurs volontaires et
demandent leur relaxe.
3 commentaires
« neutralisation d’un silo »…. on nage en plein langage orwellien. Non, il s’agit de destruction, de saccage ou de sabotage.
Je ne comprends pas comment Eva Joly (pour qui j’ai beaucoup d’estime), ancien juge d’instruction, peut soutenir ce genre d’action terroriste, parce qu’il s’agit bien de terrorisme (détruire pour ses idées) et surtout comment elle peut vouloir influencer des décisions judiciaires.
Contrairement à ce que vous dites la destruction du bien d’autrui n’a rien de démocratique. Nous sommes dans un état de droit, pas dans une jungle où chacun peut laisser libre cour à des pulsions primitives. L’état de nécessité ne peut être reconnu car rien ne peut justifier ces actes de vandalisme.
José Bové est un multi-récidiviste. Il s’agit de destruction de bien d’autrui en bande organisé et cela doit être jugé comme tel. Espérons que cette fois la justice puisse faire son travail, loin des pressions politiques et médiatiques. La mascarade de cet obscurantiste a duré trop longtemps.
Je suis étonné qu’on puisse considérer que José BOVE ait agi de manière inconsidérée, car ses multiples demandes et réclamations n’ont pas été prises en compte, et, malheureusement, il n’a eu que ce moyen-là de se faire entendre. A priori, je suis hostile à ce genre de violences. Mais la vraie violence vient D’ABORD de celui qui agit sans vouloir écouter ceux qu’il attaque.
Je pense qu’il en est de même partout où le dialogue est ABSENT, et où les tenants du pouvoir veulent en faire à leur guise, et surtout en faveur des puissants financiers que sont , en l’occurrence, les dirigeants de MONSANTO.
Autre exemple : les suicides en série chez France-telecom, où de multiples alertes ont été lancées par le CHSCT de l’entreprise, sans résultat. La violence s’en est suivie. Avant de fustiger toute violence , il faut examiner ses causes. Ici, il a fallu cette violence là pour que ceux qui refusent les OGM, ne voient pas leurs récoltes contaminées par ce poison. Et il faudra encore peut-être d’autres actions de ce genre, car les financiers sont puissants, hélas, pour imposer « leur soi-disant bon droit »
Dans certains cas, la violence est DE DROIT ,simplement pour que le mal causé ne se propage pas.
Car, en ce cas, ce n’est pas pour des idées que José Bové a détruit, mais pour empêcher une contamination de plantes saines . Alors qu’il suffit que ces expériences soient faites en vase clos et protégé. M.CL.
Il n’a pas eu de violence contre des êtres humains ou animaux dans l’action directe du silo. Par contre, les OGMistes pratiquent cette violence en introduisant ces produits dans le cycle alimentaire et naturel des êtres vivants, sans les demander leur avis.
Quand je casse un mur de ma maison, pour la reformer, je ne ressent pas que je le fais de façon violente…c’est plutôt nécessaire pour essayer de vivre mieux
Vous voyez la différence?