Panama Papers: le Parlement européen donne son feu vert pour une Commission d’enquête
« Nous nous félicitons de cette décision ainsi que de la volonté affichée par les autres groupes politiques de traiter les révélations « Panama Papers » avec tout le sérieux qui convient. Ces fuites démontrent que , jusqu’à présent, nous n’avons regardé qu’à la pointe de l’iceberg que constitue l’actuel système d’évasion fiscale utilisé par certains individus fortunés et des entreprises aussi bien en Europe que dans le reste du monde. Il est clair que les règles européennes existantes en matière de lutte contre le blanchiment d’argent ne sont actuellement pas correctement appliquées. Les institutions européennes tout comme nos gouvernements et autres autorités ont manqué à leurs obligations dans ce domaine. Il est dès lors nécessaire de procéder à une enquête exhaustive afin d’assurer que les mesures appropriées suivront au niveau européen. En tant qu’institution européenne démocratiquement élue, le Parlement européen a le devoir d’enquêter sur l’étendue et les implications de ces allégations et ce, dans les plus brefs délais« .
Pour Eva Joly, Vice-Présidente Verts-ALE de la Commission TAXE:
« Il est primordial que cette commission d’enquête soit dotée d’un mandat large et robuste pour qu’elle puisse mener une enquête en profondeur. Notre groupe a déjà proposé une ébauche de mandat (1) qui devrait, nous l’espérons, servir de base aux négociations avec les autres groupes politiques. Notre ambition est de travailler collectivement, avec l’ensemble des groupes politiques, pour nous mettre d’accord sur les bases et les fondements d’une commission d’enquête ambitieuse.
Par ailleurs, le travail d’enquête du Parlement européen sur les révélations LuxLeaks n’est évidemment pas encore terminé. Il faut encore déterminer si ce travail continue sous la forme existante (à savoir dans le cadre d’une commission spéciale) ou s’il doit être intégré dans la nouvelle commission d’enquête Panamaleaks. Dans tous les cas, il devra aboutir. Les Verts se sont battus depuis le début pour que le travail d’investigation sur LuxLeaks prenne la forme d’une commission d’enquête (l’instrument d’investigation le plus puissant du Parlement européen). Les autres groupes n’en voulaient pas mais à présent il est essentiel que ce travail soit accompli jusqu’au bout. Nous ne pouvons passer d’un scandale fiscal à un autre, sans terminer les enquêtes en cours; cela affaiblirait la crédibilité de notre travail et celle du Parlement européen. »