Referendum britannique sur l’UE : « Un chantage de Cameron »
« Il appartient évidemment aux citoyens britanniques de décider s’ils veulent ou non rester dans l’Union européenne, mais David Cameron n’est pas autorisé à exercer un chantage sur l’UE avec sa menace de référendum. L’UE ne peut pas fonctionner comme un fromage suisse criblé d’exemptions. Le calendrier fixé pour la tenue d’un référendum risque de perturber le fonctionnement de l’Union européenne. Nous ne pouvons pas avoir cinq ans de Sommets européens et des réunions du Conseil bloqués ou gênés par des tentatives d’extorsion d’exemptions sur la base d’un lointain référendum. »
Rebecca Harms, co-présidente du groupe des Verts/ALE estime pour sa part :
« Cameron aimerait maintenir le statut et les avantages pour le Royaume-Uni d’être membre de l’UE. Il tente de bloquer toutes les avancées indispensables en vue d’une plus grande responsabilité commune. Cela ne peut pas fonctionner. Sa vision de l’UE comme un club de libre-échange est un concept dépassé en totale contradiction avec les défis du 21e siècle. Assurer un avenir meilleur pour les citoyennes et les citoyens européens n’est possible qu’à travers plus de responsabilité et de confiance. »
Un commentaire
Très amusant.
Quand on se souvient de la réaction de M. Cohn-Bendit au « non » français lors du référendum de 2005 – en gros, les électeurs étaient des imbéciles ignares et infantiles -, on comprend mieux son peu d’empressement à ce que la question du maintien de l’adhésion à l’UE soit soumise à l’appréciation du peuple anglais.
Jour après jour, l’UE, toute à son dogme néolibéral, se construit contre les peuples, dans l’opacité la plus totale. Au lieu de s’en prendre à M. Cameron (pour lequel je n’ai aucune sympathie particulière), M. Cohn-Bendit serait bien inspiré de balayer devant devant sa porte.
Ceci dit, les promesses électorales de M. Cameron valent ce que valent toutes les promesses politiques: du vent.
Un vent même pas capable de faire frémir une éolienne.