Réfugiés : un nouveau deal inacceptable avec la Libye
Réaction d’Eva Joly, membre de la Commission Libertés civiles, justice et affaires intérieures du Parlement européen :
« Une fois de plus, la Commission donne la priorité au maintien en dehors de nos frontières des personnes qui doivent être protégées. Si elle voulait vraiment sauver des vies, elle chercherait d’abord à instaurer des voies d’accès légales et sécurisées vers l’Europe pour les réfugiés et s’assurerait de garantir un traitement humain des demandeurs d’asile au sein de l’Union européenne.
« L’UE externalise ses responsabilités en matière d’accueil des réfugiés vers des pays comme la Libye, le Niger, l’Égypte, la Tunisie et l’Algérie, tout en sachant que les réfugiés et migrants détenus en Libye sont victimes de torture, de travail forcé, de violences sexuelles et d’autres violations des droits humains. L’Union européenne ne peut consentir à un tel accord. D’autant plus que, comme pour la Turquie et l’Afghanistan, le Parlement européen n’a pas été consulté et n’est donc pas en mesure d’exercer son droit de contrôle démocratique. »