Revenu minimum et taxation des plus riches : le Parlement européen progresse
« Un an après le rejet de notre proposition pour une directive-cadre sur le revenu minimum, alors que plus de 85 millions d’européens vivent en-dessous du seuil de pauvreté, c’est une grande victoire que nous venons d’obtenir avec l’adoption de ce rapport qui demande à la Commission européenne de travailler à la mise en place d’une législation contraignante sur un revenu minimum adéquat, c’est-à-dire au niveau du seuil de pauvreté. C’est un outil indispensable si l’on veut concrétiser l’objectif réaliste de sortir 20 millions de personnes de la pauvreté d’ici 2020. Pour lutter contre la pauvreté, il ne suffit pas de tenir de beaux discours sur la croissance et la compétitivité car, avec plus de 8% de travailleurs pauvres dans l’UE, l’emploi ne protège plus contre la misère.
Je me félicite aussi que la proposition des écologistes de taxer les hauts revenus ait été approuvée par le Parlement. Il est grand temps que les Chefs d’Etats et de gouvernements comprennent qu’ils ne sont pas là pour servir les intérêts des 1% les plus riches, mais bien pour défendre la solidarité envers les 99%! Réduire les inégalités nécessite aussi de regarder ce qui se passe au sommet de l’échelle sociale.
Je me réjouis également qu’une place centrale soit accordée aux organisations de la société civile, et en particulier aux personnes en situation de pauvreté elles-mêmes, dans la mise en œuvre de cette plateforme, car on doit aujourd’hui faire de la politique ‘avec’ les citoyens les plus pauvres et non plus seulement ‘pour’ eux.
Je regrette enfin que notre demande d’une directive-cadre sur la qualité et l’accessibilité aux services sociaux d’intérêt général ait été rejetée. L’accès universel aux services publics est pourtant fondamental pour protéger les plus pauvres contre l’exclusion. »