Révolution arabe : l’Union européenne doit stopper l’accord d’association avec la Syrie

25 mars 2011
Daniel Cohn-Bendit et Hélène Flautre expriment leur profonde inquiétude face aux graves violations des droits de l’Homme perpétrées par les autorités syriennes depuis le 15 mars 2011, notamment dans la ville de Deraa. Pour les eurodéputés Europe Ecologie – Les Verts, l’UE ne peut pas fermer les yeux sur ces exactions et poursuivre la signature d’un accord euro-méditerranéen comme si de rien n’était.
Le groupe des Verts/ALE condamne avec la plus grande fermeté les actes de répression et l’usage disproportionné de la force commis par les autorités syriennes vis-à-vis des manifestants et des journalistes qui couvrent les manifestations anti-gouvernementales organisées dans différentes villes du pays. A ce jour, le régime de Bachar al-Assad aurait fait une centaine de victimes. Il est de la responsabilité du régime syrien d’assurer la protection de la population civile et de faire enfin la preuve de sa capacité à honorer ses engagements internationaux, notamment en termes de liberté d’association et de liberté d’expression.

A ce titre, Daniel Cohn-Bendit qui co-préside le groupe des Verts/ALE et Hélène Flautre, membre de l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée, dénoncent les arrestations massives de professionnels de l’information et se déclarent particulièrement préoccupés par la situation de Mazen Darwish, fondateur du Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression, dont personne n’a de nouvelles depuis son arrestation le 23 mars 2011, à Damas.

« Il est impératif que l’Union européenne s’engage politiquement et concrètement auprès des acteurs porteurs du changement démocratique sur place et exige enfin des engagements fermes de la part des autorités syriennes en faveur des libertés et d’un processus démocratique, estiment les eurodéputés EELV. Nous demandons à Catherine Ashton à la tête de la diplomatie européenne, et au Commissaire Füle, le Commissaire européen à l’élargissement et à la politique de voisinage, de suspendre leurs tentatives persistantes pour obtenir la signature du régime syrien d’un accord euro-méditerranéen d’association. La Syrie doit d’abord se conformer à ses engagements internationaux en libérant l’ensemble des prisonniers d’opinion, en levant l’état d’urgence et en répondant aux aspirations démocratiques légitimes de son peuple. Nous considérons cette position comme la seule à même de rétablir la crédibilité de l’Union dans la région. »

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