Sandrine Bélier : « Le rallongement des droits d’auteurs est un contresens de l’histoire »
27 septembre 2011
Le Conseil des ministres de l’Union Européenne a validé le mercredi 14 septembre 2011 l’extension de la durée des droits des producteurs et artistes-interprètes, dont la protection passera de 50 à 70 ans après l’enregistrement de l’œuvre. La directive 2006/116/EC modifiée devra être retranscrite dans la législation des Etats-membres au plus tard en 2014. Visionnez le reportage de Libre Accès, avec une réaction de Sandrine Bélier.
Un commentaire
A l’évidence ce rallongement de la durée est un contre-sens historique qui ne tient pas compte des évolutions technologiques mais est simplement une concession à la concentration des média, qu’il s’agisse de l’édition musicale ou autres.
La polémique concernant le plagiat présupposé de Michel Houellebecq en est l’illustration. Toute oeuvre est avant tout l’aboutissement d’un processus créatif et non pas la consécration d’une politique viagère ou successorale visant à entretenir une stratégie de prolongation de l’espèce dinausoriale.
Alors que l’abaissement du temps de réponse est une composante de la communication, se réferer à un acquis, un patrimoine sous prétexte de s’en assurer le garant et le propriétaire peut apparaître comme une tentative désespéréé de reconnaissance.