Le scandale Facebook / Cambridge Analytica en débat au Parlement européen
Le scandale concernant les données de 87 millions d’utilisateurs de Facebook qui ont été transmises à la société Cambridge Analytica était débattu au Parlement européen. À l’initiative du groupe écologiste, le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, a été invité à venir s’expliquer devant les eurodéputés.
Le règlement européen général sur la protection des données entrera en vigueur le 25 mai prochain. Il prévoit des sanctions pouvant aller jusqu’à 4% du chiffre d’affaires annuel en cas d’infractions telles que la divulgation de données à caractère personnel à des tiers sans consentement préalable. Pour Eva Joly, membre de la Commission des Libertés Civiles :
« La protection de la vie privée et des données personnelles doit être prise très au sérieux. Des excuses et de vagues annonces ne suffiront pas. Les géants de l’internet doivent comprendre qu’ils n’ont d’autre option que de se conformer à leurs obligations : grâce au nouveau règlement européen, les entreprises comme Facebook pourront se voir infliger des amendes très élevées pour des infractions de ce type.
Encore une fois, c’est grâce à un lanceur d’alerte que ce scandale a pu être dévoilé et les citoyens informés. Il n’est pas acceptable que nos données soient partagées ou revendues à notre insu – encore moins à des fins de campagne politique. L’information des utilisateurs et le consentement éclairé doivent être au cœur de tout traitement des données. Et l’on doit pouvoir savoir qui se cache derrière les publicités politiques sur Facebook.
Notre groupe a invité Mark Zuckerberg à répondre aux questions des eurodéputés. Il doit nous expliquer comment il compte empêcher que cela ne se reproduise. S’il appliquait les standards européens à tous les utilisateurs de Facebook comme il l’a laissé entendre, ce serait un signal très positif. »