Scandale Volkswagen: l’Europe doit recadrer l’industrie automobile
« Quand l’industrie automobile s’est engagée dans l’impasse technologique du diesel, elle n’a eu d’autre choix que de rentrer dans la logique du mensonge, aboutissant à la falsification des résultats des tests d’émission des polluants. En 2013 déjà, un rapport de l’ONG européenne Transport et Environnement tirait la sonnette d’alarme en détaillant les systèmes de fraudes mis à l’œuvre pour atténuer les émissions de CO2 lors des tests en laboratoire. Des tests complémentaires à ceux effectués en laboratoire avaient par ailleurs démontré en 2015 que les émissions de dioxyde d’azote (NO2) étaient 10 fois supérieures en conditions réelles.
Il aura donc fallu la révélation d’une fraude massive aux États-Unis pour que le contournement avéré et reconnu de la règlementation européenne relative aux émissions polluantes dans le secteur automobile attire enfin l’attention. La falsification opérée par Volkswagen est une pratique qui ne doit pas rester sans réponse politique : les gouvernements européens doivent cesser de protéger l’industrie automobile en affaiblissant systématiquement les législations proposées. »
Grâce à l’actualité, notre amendement visant à remédier aux failles actuelles des tests d’émissions polluantes devrait récolter un large soutien au sein de la Commission de l’environnement. La pollution atmosphérique est un véritable fléau de santé publique en Europe et il appartient aux gouvernements d’assurer la protection de nos concitoyens en garantissant un réel encadrement du secteur automobile.«